Critiques Séries : The Walking Dead. Saison 5. Episode 2.

The Walking Dead // Saison 5. Episode 2. Strangers.

L’introduction du cannibalisme dans le season finale de la saison passée, comme moyen de survie à Terminus n’était pas une mauvaise idée. Bien au contraire, cela permettait de lire la peur des personnages ailleurs qu’à cause des zombies. Terminus n’était de toute façon pas une bonne idée pour trouver de l’aide. Ce fût tout le contraire. Nos survivants préférés sont donc maintenant en chemin vers de nouveaux horizons. C’est une bonne chose que de mettre tout le monde sur la route, ce qui nous donne l’impression que The Walking Dead peut changer un peu la direction de ses intrigues et de ses personnages en renouvelant simplement les lieux. Car la prison, la ferme, tous ces lieux ont été bien trop exploités à mon goût. Surtout quand on voit qu’au fond c’est la découverte d’endroits inconnus qui a toujours fait le succès de la série. Le premier épisode de la saison était une très belle réussite et il se trouve que ce second épisode est tout aussi bon. Enfin, je tente de mesurer mon propos car ce n’est pas non plus aussi brillant que le premier épisode mais cela s’en approche grandement. On nous sert avant tout l’introduction du Père Gabriel Stokes, un homme de foi incarné par Seth Gilliam. Ce qu’il y a de vraiment intelligent chez ce personnage c’est le fait qu’il n’aurait jamais tué aucun zombie.

La confrontation que l’on nous offre avec Rick illustre parfaitement le fait qu’au fond, tout le monde n’est pas comme lui. Rick est devenu sans pitié, capable de tout tuer sur son passage sans sentiment au fil des saisons. Mais le Père Gabriel Stokes tente de se raccrocher à la vie comme il peut. La façon dont il fuit le danger est aussi une très bonne chose, permettant une fois de plus démontrer à quel point l’homme, face au zombie, est clairement en position de faiblesse. Enfin, c’est le cas pour certains et c’est ce que certains pensent. Gabriel restera donc lui-même tout au long de l’épisode, sans que l’on ait l’impression de nous ennuyer une seule seconde. Seth Gilliam est parfait dans le registre de l’émotion forte. En tout cas on lit très bien sur son visage cette peur du zombie. Si j’étais à sa place, je dois avouer que je ne sais pas du tout comment je réagirai. Serai-je un Rick en puissance ou pas du tout ? Telle est la question. Mais c’est peut-être le premier personnage de ce genre là que The Walking Dead tente de nous introduire depuis ses débuts. Généralement nous avons des personnages forts qui sont introduits, qui n’ont pas peur des zombies (et surtout pas des humains) comme Michonne, le Gouverneur ou encore ceux de Terminus.

Tout de suite on se laisse donc prendre de sympathie pour un personnage qui au premier abord n’avait pas grand chose à nous raconter. Et ce n’est pas la fin de l’épisode qui va me faire changer d’avis là dessus. L’intérêt vient donc de sa peur et j’espère cependant que la série ne va pas s’appuyer là dessus durant trop d’épisodes. Comme dans de bons épisodes de The Walking Dead, nous avons aussi du zombie. Cette fois-ci dans l’eau et dans cette forêt que l’on a l’impression de voir encore et encore. Comme si tout le monde tournait en rond. Je me demande si au fond cet épisode ne cherche finalement pas à faire un vrai parallèle avec la foi de Gabriel. La série cherche donc à montrer la peur de chacun, mais également la noirceur de l’homme (notamment dans la scène finale de l’épisode mettant en scène notre cannibale préféré de Terminus qui lui, est toujours en vie). Petit à petit, on sent que The Walking Dead parvient à créer un environnement particulièrement intriguant pour la suite de la saison. C’est clairement quelque chose que j’attendais et j’ai hâte d’en découvrir beaucoup plus. Surtout que ce n’est pas une série qui manque de potentiel. Loin de là.

Note : 9/10. En bref, encore du très bon The Walking Dead.