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Changer de comportement. Quand trop c’est trop

Publié le 21 octobre 2014 par Le_brh @chrispeiffer

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Changer de comportementChanger de comportement devenait vital. Elle se sentait prise dans une spirale infernale où son agenda était plus chargé qu’une mule en période de transhumance, où elle devait refuser et transférer des propositions qui venaient à elle et où son sentiment de devoir fonctionner à flux tendu avec elle-même commençait à l’épuiser. Pourtant, ce qui se joue pour elle dans cette boulimie d’activités, lui est familier, quelque part. Quelque part, mais pas là où c’est évident. Non, ce qui se joue ici et maintenant est en écho avec ce qui se jouait ailleurs et avant.

C’est en posant ce thème en supervision qu’elle décidait par là, d’aller explorer cet ailleurs et cet avant où, finalement, tout se construit.

Si je partage ce thème avec vous aujourd’hui, c’est qu’il est récurrent chez nos contemporains, moi le premier il y a quelque temps. Combien de personnes aujourd’hui sont prises dans un flux d’activités qui, bien que grisantes et stimulantes dans un premier temps, les conduisent à se sentir aspirer dans un tourbillon où elles perdent de vue leur écologie personnelle. Changer de comportement devient alors incontournable.

Au final, ce n’est plus elles qui décident de ce qu’elles font de leur temps, mais c’est leur agenda qui décide pour elles.

Le truc, c’est que remplir un agenda au taquet, c’est aussi refuser d’y laisser du vide. Et même les plages soi-disant off, où une activité sportive ou ludique est programmée, ne viennent que servir ce but premier de nourrir une partie de soi qui a faim en permanence.

Étant donné que mon intérêt pour l’approche analytique est tout récent, je ne vais pas m’aventurer à formuler des hypothèses dont j’ignore encore aujourd’hui leur pertinence vis-à-vis du présent sujet.

En revanche, je vais partager avec vous d’autres champs d’exploration qui me sont un peu plus confortables et familiers sur comment changer de comportement.

Nous sommes plus que nos comportements

C’est en substance l’un des présupposés que la PNL propose. Par là, nous pouvons imaginer que nous sommes composés de tout un tas de parties qui fonctionnent plus ou moins harmonieusement en fonction des situations et des contextes que nous vivons chaque jour. Par exemple quand, au restaurant, vous êtes tiraillé entre une pizza et une salade, c’est qu’il y a deux parties en vous qui entrent en conflit. Une partie qui veut vous faire plaisir et une qui veut votre équilibre alimentaire.

Bon, pour ma part, la pizza est sortie vainqueur à chaque fois :-)

Ces multiples parties de nous génèrent différents types de comportements. Et comme vous vous en doutez et pouvez l’observer dans vos propres comportements, il y en a qui sont adaptés et d’autres qui le sont moins. Tout ceci en fonction, bien entendu, du contexte où s’exprime ledit comportement. Et changer de comportement est un sacré défi!

Ainsi, notre Être complet ne se résume pas à une seule partie de nous-mêmes, mais se compose d’un ensemble de parties générant chacune des comportements plus ou moins adaptés en fonction d’un contexte.

Pour revenir à notre exemple de départ, nous pouvons donc supposer que notre amie, avec son agenda surbooké, adopte un comportement généré par une partie d’elle-même.

Partie qui, pour le coup, s’exprime pour une “bonne” raison.

Changer de comportement grâce à l’intention positive

J’avais déjà abordé cette notion dans les pages de ce blog, dans l’article “L’intention positive”. Facile…

Pour résumer, lorsqu’une partie de nous s’exprime en générant un comportement X ou Y, elle le fait en fonction d’un but positif (et inconscient) pour nous (enfin…, pour elle; enfin…, pour nous; enfin…, vous avez compris :-) ). J’insiste sur le “pour nous”, car l’aspect positif du but n’est pas un jugement de valeur. Cette intention est qualifiée de positive car motrice, inspiratrice, mobilisatrice. C’est grâce (ou à cause) d’elle que nous adoptons le comportement qui lui est associé.

Dans une certaine mesure, elle peut se rapprocher des besoins fondamentaux de l’être humain à la différence près qu’elle est plus “précise”, plus en lien avec un comportement associé.

Par exemple, si j’ai un comportement où la tendance est de fuir les conflits ( et que je souhaite changer de comportement), peut-être que mon intention positive est de me protéger (des autres, de moi, des conséquences, etc.) et viendrait satisfaire le besoin de sécurité. L’intention est positive pour moi, mais pas forcément adapté dans des contextes où fuir les conflits peut devenir problématique (et il y en a…).

Autre exemple en lien avec notre amie à l’agenda de ministre.

Le comportement est celui de remplir son agenda de mille et une activités. Voici quelques hypothèses d’intentions positives (non exhaustives bien sûr) à prendre en considération dans ce contexte pour changer de comportement.

  • se sentir exister
  • se rassasier d’une faim permanente
  • se protéger de la peur du vide
  • combler un besoin fondamental non satisfait
  • Répondre à une injonction du type “sois parfaite » ou « fais plaisir »
  • etc.

Enrichir sa palette comportementale

Que faire alors si, à priori, le comportement que nous avons est généré par une intention positive inconsciente qui nous veut du bien ? Ce serait pure folie que d’essayer de changer de comportement, non ?

Pas forcément chers amis.

Si une personne adopte un comportement non adapté dans un contexte donné et généré par son intention positive, c’est qu’elle n’avait pas d’autres choix disponibles en magasin pour y répondre à ce moment précis. L’idée est alors d’aller chercher en elle d’autres comportements alternatifs, plus adaptés au contexte en question, et surtout venant tout autant répondre à l’intention positive. Car c’est bien elle qui est à l’origine de tout ce pataquès.

Reste après à  tester concrètement ces nouveaux comportements pendant un certain temps et voir s’ils sont OK sur toute la ligne. À terme, ils se pourraient bien qu’ils viennent remplacer le comportement non adapté du départ et ainsi enrichir la vie de la personne.

Bien sûr, résumé comme ça, changer de comportement semble d’une évidence élémentaire, mais ne vous y fiez pas chers lecteurs; un changement comportemental n’est pas une mince affaire. L’accompagnement par un professionnel du changement peut se révéler être fort facilitant dans ce type d’entreprise.

Pour finir, je partage avec vous une pensée de William James, psychologue et philosophe américain de la fin du XIXe siècle

Les êtres humains, en changeant les attitudes intérieures de leur esprit, peuvent transformer les aspects extérieurs de leur vie.

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