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Comment évaluer la valeur d’une entreprise selon Serge Beauchemin

Publié le 21 octobre 2014 par Kimauclair
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Je vous informais dans mon article « Les facteurs de succès et défis des entreprises d’économie sociale » que j’étais en processus de transformation d’un projet d’entreprise individuelle en coopérative de solidarité. Ma démarche implique de déterminer la valeur marchande de l’entreprise individuelle – qui est en fait un site Web. Je ne savais pas comment y parvenir et j’ai demandé conseil Serge Beauchemin qui m’a répondu rapidement par courriel.

Il me disait d’abord que ce n’est pas le nombre d’années d’existence du site Web qui donne une valeur monétaire au site.  C’est ce qui a été généré  en terme de revenus depuis son démarrage.

Voici donc quatre possibilités très courantes sur lesquelles il est possible de se baser pour faire son évaluation.

Faire une évaluation en fonction des profits passés qui sont récurrents et qui ne bougeront pas dans le futur.

Valorisation :

«Plus le profit est constant, plus facile est sa prévision dans le temps et meilleures sont les conditions pour le vendeur. Un multiple de 4 à 6x de l’EBITDA (revenus avant intérêts, impôts, dotations aux amortissements et provisions) est la moyenne.»

Faire une évaluation en fonction des profits passés en croissance et qui devraient se maintenir ou s’accélérer.

«Dans un tel cas, les multiples sur l’EBITDA seront plus importants. La logique voulant que l’avenir génère plus de revenus que le passé. Donc, le multiple sur le présent sera plus important. Plus la croissance prévue est solide, voir assurée par des contrats, plus le multiple est important. Tout ce qui peut assurer cette croissance des revenus futurs viendra augmenter le multiple. En revanche, tout ce qui constitue un risque pour la réalisation de cette croissance viendra diminuer le multiple. Celui-ci peut varier alors entre 5 et 12 voire même plus selon certains cas.»

Faire une évolution en fonction des profits passés qui sont peu présents, mais qui le seront à l’avenir parce que l’acheteur possède déjà des actifs qui pourront faire générer des profits à l’entreprise visée.

Valorisation:

«Ici, c’est une situation où l’acheteur en est un « stratégique ». Il voit dans ton entreprise des revenus que tu ne peux pas vraiment générer sans lui. Alors plus il a besoin de ces revenus, plus le multiple sera important. Encore ici il peut varier 4 à 10-12 et peut-être même plus. C’est lui qui décide !»

Faire une évaluation en tenant compte que l’entreprise ne génère que peut ou pas de profits et rien ne laisse croire que cela changera. Mais elle possède une base de clients, une marque, du IP.

Valorisation :

«Il se peut que l’acheteur donne une valeur à l’entreprise. Mais elle devient très arbitraire. Mais elle est rarement très élevée à moins que ces actifs soient vraiment très stratégiques pour l’acquéreur.»

Pour aller plus loin, je vous propose de lire ces articles du blogue de Serge Beauchemin. Je vous invite également à consulter votre comptable pour en discuter davantage. :

Les sept ingrédients du succès en affaire!

Deux méthodes pour évaluer une entreprise

La méthode des multiples

À vous la parole maintenant. J’aimerais avoir vos conseils et pistes de réflexion pour ce type de démarche. Je suis certaine qu’elles seraient utiles pour d’autres.

A+


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