La Labrador attitude : se récompenser avec de la nourriture…

Parfois, je me perds dans mes pensées et je réfléchis à ma relation avec la nourriture.

Depuis que je suis passée en paléo, ce rapport c’est très nettement amélioré: la guerre est finie. Je mange pour pouvoir faire mon sport correctement, pour faire taire la sensation de faim quand elle est physique…
Je perds petit à petit mes sales habitudes et du coup je mange 3 fois moins. Il m’en aura fallu du temps !
Que de temps gâché… mais voilà c’est la vie.

En y repensant, je mangeais en dehors de la faim:

• parce que j’était fatiguée
• parce que ça avait l’air bon ça
• parce que c’etait l’heure de manger
• parce qu’il y avait à manger devant moi
• parce que tout le monde mange donc moi aussi
• parce que j’étais triste
• parce que ça faisait du bien
• parce que mon père est parti trop tôt et qu’il me manque plus que tout…

Comme si la prise alimentaire allait changer quelque chose. Non mais sans déconner !!!!

Mets ton cerveau en position « ON ».

Autant de raison de manger toutes plus mauvaises les unes que les autres qui sont, en partie, à l’origine de ma prise de poids.

Le truc qui me fait le plus marrer (jaune), c’est que j’avais cette sale manie, qui faisait que, dès que je perdais du poids, je me récompensais avec de la nourriture. Comme un labrador que l’on récompense pendant le dressage…

Je suis sûre que si on approfondissait un peu, Pavlov y trouverait bien un truc à redire, en lien avec le conditionnement… Aujourd’hui je rigole, mais au fond c’est pas drôle du tout. En y repensant, c’est selon moi vraiment révélateur d’un soucis de fond:
– avec tous les plaisir qu’il y a sur cette planète, pourquoi choisir la nourriture comme cadeau à soi même ?
– la nana soit-disant pas du tout du tout frustrée de son régime qui, dès qu’elle perd un peu de poids, se récompense avec de la bouffe –> il y clairement un truc qui ne fonctionne pas dans l’équation, hein ?
– la nourriture c’est tout simplement pas fait pour se récompenser à la base (ni même pour se punir, soit dit en passant)…

Je crois qu’à tort, j’ai associé le plaisir à la nourriture. C’est le moment qui procure du plaisir, pas la nourriture. Au resto avec des amis, le moment n’est pas meilleur avec un plat bien gras qu’avec un plat plus léger. Au ciné : si le film est bon, il le restera sans les 500kcal de pop-corn sucré.
J’ai longtemps confondu les instants de plaisir avec la nourriture, et forcément, la recherche du plaisir le plus souvent possible (ça c’est humain) peut conduire très rapidement à une alimentation décadente. Jusqu’à agir comme un toutou !!!

Que ce soit clair: le problème n’est pas tant de prendre du plaisir avec un bon plat. Le soucis c’est quand tu ne contrôles plus ce rapport entre plaisir et nourriture, et que tu en arrives à te récompenser avec de la bouffe.

Je suis fière de mes progrès et de ma prise de conscience mais je ne me récompense plus d’essayer de manger sain: au fond,  j’estime qu’il n’y a pas de mérite et c’est seulement rétablir une situation « normale ».

Manger propre, c’est une récompense en soi, un cadeau que l’on se fait.

A bientôt.

Elle.