Critique: Dracula Untold

L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers. Réalisé par Gary Shore avec Luke Evans, Dominic Cooper, Sarah Gadon et Charles Dance.

Les vampires ont toujours occupé nos salles obscures: Blade, Underworld, Hôtel Transylvanie et bien évidemment le fameux Dracula de Francis Ford Coppola. Mais une saga a fait beaucoup de mal à nos créatures aux dents longues: Twilight ! Des vampires végétariens et qui brillent au soleil??? Dracula se retournerait dans sa tombe s’il voyait ça! Il revient donc sur nos écrans pour redorer le blason des vampires mais son principal objectif est de nous offrir une nouvelle version de ses origines. Ce Dracula 2014 va t-il marquer les esprits?

Le résultat est en demi teinte. La scène d’ouverture nous raconte brièvement l’histoire de celui qui deviendra Dracula, Vlad l’Empaleur. Décrit comme un guerrier impitoyable, on le verra rarement tel quel (du moins, lorsqu’il est encore humain). Gary Shore rate l’un des points essentiels de ce film: la vie de Dracula avant sa transformation. En effet, même si le réalisateur tente de nous offrir quelque chose de crédible en s’inspirant de la véritable histoire de Vlad l’Empaleur et son conflit avec l’Empire ottoman, difficile d’accrocher à la première partie du film. Le tableau que nous peint Gary Shore de la vie de famille du prince est fade et les dialogues totalement soporifiques entre Luke Evans et Sarah Gadon n’aident pas à nous intéresser cette partie de la vie de Dracula…Le ton du film changera lorsque Vlad l’Empaleur décide de vendre son âme afin d’acquérir un pouvoir surhumain. Le film devient tout de suite plus intéressant. Est-ce dû au fait que la phase de découverte des pouvoir nous rappellera certains films super-heroïque? On peut dire que Dracula Untold est un peu un film hybride: Gary Shore utilise les codes des films de super héros et de l’univers fantastique en y ajoutant une très légère pincée d’épouvante. Un résultat plutôt réussi mais qui risquera de décevoir les fans du personnage. Par contre, un point qui mettra tout le monde d’accord: l’action. Le film n’en manque pas mais les combats sont totalement illisible!!! Je pense notamment à la scène où Dracula combat pour la première fois avec ses pouvoirs: impossible de savoir ce qui se passe à l’écran! Niveau effet spéciaux en revanche rien à redire: le film exploite son budget à fond en nous offrant des effets réussi et une photographie impeccable. Ténébreux, charismatique, Luke Evans est plus que crédible dans la peau de Vlad l’Empaleur/Dracula. Ce n’est pas le cas pour Dominic Cooper, difficile de le prendre au sérieux dans le rôle du méchant de service. On regrettera en revanche le peu de temps de présence à l’écran dont bénéficie l’excellent Charles Dance.

On est loin de la catastrophe qu’a été « I,Frankeinstein » même si Gary Shore avait de quoi nous offrir quelque chose de plus consistant. Universal va devoir rectifier le tir pour la suite. En effet, ce film est le premier de leur « monster universe ». On retrouvera donc Dracula aux cotés de la Momie, Loup Garou et Frankeinstein. Au final, Dracula s’avère être un divertissement plutôt correct. Ma note: 6/10