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27 octobre 1914, l'intensité du bruit est comparable au roulement d'un express sur ses rails c'est absolument effrayant

Par Cantabile @reimsavant

Journée assez tranquille mais le soir, vers 20 h des obus arrivent tout-à-coup qui sont dirigés principalement vers de quartier de Courlancy, semble-t-il.

Nous sommes déjà bien habitués aux divers sifflements des projectiles de tous calibres, du 77 au 210, que nous reconnaissons sans erreur les uns des autres, mais aujourd'hui, certains de ceux qui passent doivent être de taille, à en juger par le ronflement très accentué qu'ils produisent en traversant l'espace ; il est ni plus ni moins comparable, pour l'intensité du bruit, au roulement d'un express sur ses rails et c'est absolument effrayant. Ceci a été remarqué à une ou deux séances précédentes de bombardement et on se demande s'il s’agirait du fameux 305 autrichien, puisqu'il a déjà été parlé d'obusiers sur tracteurs automobiles vendant tirer sur notre ville.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Un canon autrichien de 305 : [photographie de presse] / Agence Meurisse - source Gallica-BNF

Un canon autrichien de 305 : [photographie de presse] / Agence Meurisse - source Gallica-BNF

Nuit du 26-27 tranquille. Coups de canon sourds et lointains. On apprend que l'Abbé Rome, a été blessé, le 1er septembre, en entraînant les hommes, au combat ; puis fait prisonnier et interné à Mersburg.

Hier des forces allemandes ont réussi à passer l'Yser.

Quelques coups de canon lointains et lourds. Quelques bombes le soir dans le quartier de Saint-André, à Courlancy, disent ces messieurs du Petit Séminaire. Bombes ce soir à 8 heures.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

Lettre du 25 de M. Legros qui a quitté l’hôtel pour aller chez son cousin, M. Georges Debonnaire, 32 boulevard de la Villette.

Avec Madame, il ne se rendrait à Limoges qu’autant que les évènements forceraient Henri à y prolonger son séjour ; il attend donc à Paris l’indication directrice de ses mouvements.

Journée ni plus, ni moins agitée que les précédentes.

Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période  du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires

Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 27 octobre 1914

Cartographie 1914-1918 - Carte des positions au 27 octobre 1914

Cartographie première guerre mondiale 1914-1918. Carte des positions des divisions d'infanterie. La course à la mer. Bataille des Flandres. Bataille de l'Yser

http://carto1418.fr/19141027.php


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