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Peut-on être ce que l'on gère ?

Publié le 28 octobre 2014 par Go11
Les emplois ne sont pas tous créés égaux. Il y a des postes de gestion qui sont presque impossibles à assumer, tandis que d'autres sont une partie de plaisir. Par exemple, je me souviens que pendant la plupart des années 70 et 80, les chaussures de ski Nordica étaient le produit le plus facile à vendre, au point que beaucoup disait que même si un singe était à la tête de leur distribution, la société de vente et de marketing aux États-Unis ne verrait aucune différence.
Bien sûr, c’était un cas supplémentaire où le produit faisait toute la différence. Alors que la plupart des entreprises concurrentes étaient axées sur la performance et des « trucs » en tous genres, Nordica fabriquait des chaussures super confortables, point barre. Tout a changé quand Benetton a acheté la société dans la fin des années 80. Ils ont ajouté skis, fixations, vêtements et ajoutée une campagne marketing douteuse et tout cette surcharge a réussi à ruiner la marque.
Cet exemple démontre bien que si une entreprise a un produit solide, avec au moins un avantage clair sur sa concurrence, plus une organisation bien huilée, elle peut surfer longtemps sur la vague du succès. Naturellement, ceux qui se trouvent à la tête de ces organisations exemplaires vont souvent croire qu'ils sont la raison même de cette réussite alors que l'entreprise qu'ils pensent mener eux-mêmes, fonctionne quasiment en pilotage automatique.
 Peut-on être ce que l'on gère ?À l’opposé, certaines entreprises sont dysfonctionnelles dès le départ, soit parce que le fondateur n'a jamais compris ce qu’était le bon sens, soit parce qu'il n'avait pas de vision là où son entreprise devrait aller, soit encore que les efforts pour développer son organisation étaient trop sporadiques et irréguliers, ou que celle-ci était tout simplement en mode réactif (rattrapage) constant.
Les acquisitions représentent toujours un grand danger, car elles apportent des éléments étrangers, des événements perturbateurs et sont généralement une distraction énorme par rapport à une gestion basée sur un modèle simple et prévisible. Dans de telles circonstances, elles sont totalement incapable de faire face à de mauvaises surprises, des défis incongrus et un besoin constant de réparations tous azimuts ...

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