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… Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury – Quim Monzó

Publié le 13 septembre 2014 par Moglug @Moglug

… Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury – Quim MonzóJ’aurais également pu intitulé cet article « De ces livres que l’on trouve sur un banc », puisque c’est bien sur un banc de la Cité Internationale, un jour de « lâcher de livres » massif que j’ai trouvé ce livre. Ceux d’entre vous qui connaissent l’IFLA comprendront peut-être de quoi je parle (sinon ça n’a pas d’importance).

Pour un livre déniché par hasard, je dois admettre que je suis particulièrement bien tombée. Une fois débarrassée de son autocollant publicitaire, j’ai pu découvrir une belle couverture aux motifs colorés. « Motifs », c’est d’ailleurs le titre de la collection à laquelle appartient cette édition de … Olivetti, Moulinex, Chaffoteaux et Maury , datée de 1994 et publiée par le Serpent à plumes, maison d’édition regrettée pour la qualité de ses publications – dixit mon libraire ! La version originale et catalane date, quant à elle, de 1980.

J’ai donc la chance de tenir entre les mains un exemplaire d’un recueil de nouvelles de Quim Monzó qui n’est plus édité à ce jour. Par conséquent, c’est une occasion unique de découvrir cet auteur catalan !

Évidemment, je ne peux pas vous résumer le recueil… mais je peux essayer de vous donner envie de partir à sa recherche chez les bouquinistes, chez les libraires qui le vendraient encore, ou plus simplement peut-être en bibliothèque. J’ai adoré lire ces seize nouvelles : deux fois par jour, le matin et le soir dans le tram, une ou deux par trajet, un vrai petit bonheur pour entamer ou terminer sa journée.

Ce sont des nouvelles à chutes, l’auteur pose une ambiance, qui semble d’abord relativement banale, une scène de la vie quotidienne, qui devient vite décalée, pour finir sur une chute que l’on n’attend jamais, même au seizième épisode. Par décalée, j’entends… drôle, ironique, érotique, perverse, ou encore paranoïaque. Les protagonistes sont prisonniers d’eux-mêmes, d’une autre personne ou de leur monde, on ne sait jamais vraiment. La quatrième de couv’ fait référence à Kafka, c’est assez juste, mais un Kafka en couleur dans ce cas ! Jamais une nouvelle ne m’a laissé indifférente, elles m’ont toutes intriguée, fait sourire, déstabilisée, amusée. Une forme de complicité s’installe avec l’auteur : « Ah oui, là tu m’as bien eu ! ».

Enfin bref, un vrai petit bijou découvert (presque) par hasard sur un banc :)

Quim Monzó : si vous ne le connaissiez pas, retenez ce nom, j’y reviendrai probablement !


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