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Peut-être monter sur Paris deux jours assister à une projection vidéo de Jérémie S. , y croiser Léa B. Isabelle G. , peut-être Arnaud M. et en profiter pour redescendre un petit tableau prêté par Phil. B. pour une exposition, mais les billets sont chers en dernière minute et pas mal d’expositions seront fermées. Pas rentable. Des questions logistiques à régler avant ça, aussi. J’attends 8h pour téléphoner au transporteur, attends de ses nouvelles pour l’enlèvement et la livraison d’un tableau qui aurait dût l’être, ne l’est pas encore. Et pour cela il me faudra aller ouvrir l’atelier et guetter le camion, bloqué. Traine quelques pensées sur le temps que je pourrais ajouter à ce texte sur le fragment qui patiente depuis des mois et que je retouche à l’occasion. Mis ça de côté dans la tête mais je sais que ça s’effiloche. Croiser temps, désir et langage pour parler des ces images que l’on arrache à l’étendue, à la continuité. Ne sais pas vraiment où ça pourrait aller. Attrapé le portable avec ce doc ouvert, texte en cours pour la résidence à Caromb, y ai ajouté trois lignes. Me faudrait aller à la pèche de réalité pour nourrir. Difficile de tenir le journal de choses qui se font pour chacun de son côté. Peut-être essayer une forme fragmentée sur la page en mêlant les témoignages de chacun. Je cherche comment faire parler tout ça. Je ferme le doc. Sur le bureau, cet appel à résidence pour aout. 8eme dossier que je fais en 4 mois. Peut-être plus. Ne sais plus ce dont je dois attendre des nouvelles. Me suis payé un petit coup d’angoisse ces dernières semaines sans projets dans le planning, sans trop voir non plus comment en trouver. J’ai sauté sur presque tout ce que j’ai vu passer. C’est que j’étais là, un peu isolé, sans événement dans lequel me projeter et qu’autour je voyais passer les invitations, les articles, comme laissé sur le bord, en rade. Il y aurait encore beaucoup à dire là dessus, le doute sur son propre travail, sa qualité, ses directions, sa réception, le besoin de se rassurer sans doute, ou s’assourdir dans le mouvement avant. Des passages, des moments. J’écris sur le dernier livre de Dominique S. lu ce week end et poste ça sur le blog. Pensé par quelques images à l’écriture d’Arnaud M. , parfois par la douceur au travail de Thomas V., aux conversations avec Keith Richard de François B. pour les passages rythmés et lancinants. Un de ces livres que l’on aimerait écrire. Retour au dossier, CV, démarche, formulaire plus quelques images. 6 images maximum en pdf pour juger du travail. Me fait pas trop d’illusion, ne réfléchi pas trop à ça pour pouvoir me dire qu’au moins j’aurais essayé. C’est le système qui fait ça et on sait l’aberration. Me débrouille pour traduire les intitulés, demande de l’aide pour le texte. Mot gentil de D. S. qui a lu l’article entretemps. Je l’entretiens de notre projet en cours. Faut que je rappelle l’éditeur pour voir comment avancer. Il me dit touché et désireux d’écrire sur mes travaux, un autre projet : « l'habitat vide du corps déserté comme présence pour la vacuité et son sentiment d'éternité”. Je mets quelques catalogues sous enveloppe que je lui expédierais tout à l’heure. Vivianne Z. a des contacts qui pourraient traduire mon petit texte, je lui envoie. En profite pour lui commander deux livres. Elle est pour accueillir mon projet avec Bernard N. et je voudrais qu’il ait une idée de ces éditions. Lui enverrais à l’occasion. Eu de ses nouvelles dernièrement, espère qu’il va mieux. C’est définitivement curieux ces amitiés que l’on tisse à distance par mail, par Facebook. Peut-être en était-il de même à l’époque du papier. Comment s’y retrouver là-dedans, dans la simultanéité désormais des échanges. Je joins au chèque pour Vivianne Z. quelques catalogues. Poursuit le dossier en dérivant dans les fenêtres entre divers documents, Facebook, Internet, boite mails. Cherche sans succès quelques dossiers où je crois me souvenir d’avoir archivé des images, ai bien peur d’avoir perdu des choses je ne sais pas comment. Espérons que ça n’ait pas échappé à la Time Capsule. J’avale une part de pizza et descend poster mes envois. Poursuis jusqu’à la banque encaisser le chèque que m’a retourné l’encadreur suite à une erreur de facturation. Il faut veiller à tout : le ticket de stationnement, les factures, des dates d’envoi des dossiers, les comptes. Dehors, soleil et température de printemps. Je reçois la traduction que je relis et ajoute au dossier. Répond à un mail. Il faudrait que je m’organise mieux. Boucle et expédie le dossier. Me rend compte que je pense en arrière plan depuis tout à l’heure à de prochaines peintures, à ces photos prises à Marseille le WE dernier. Je fouille, retouche et imprime trois images. Sans grande certitude. Il y en a trois entamées à l’atelier, en attente. J’irais demain avancer ce que je peux. Peut-être essayer une petite série pour Dominique S. Reçu au courrier une lettre du tribunal de commerce concernant ma demande de création d’une SCI, des documents manquent, des choses qui correspondent à je ne sais quoi, qu’il me faut trouver je ne sais où, avec le langage confus, déboussolant de l’administration. Des complications à prévoir, encore. Comme je retrouve un mail à propos de l’exposition que je veux organiser pour et avec mes élèves je me rends compte que la date approche dangereusement et qu’il me faut entamer le rétro planning, débute un essai de mise en page pour le carton d’invitation mais me manque des éléments. Grosse logistique là aussi à mettre en place alors que je serais en plein conseils de classe. Bulletins à remplir d’ailleurs ces prochains jours absolument pour mes quelques 300 élèves. Il est 17h30 et je n’ai pas eu de nouvelles du transporteur, hésite à le rappeler. M’en vais chercher sur Internet ce que peu bien être une déclaration de nomination et une attestation de mise à disposition (de quoi ?) qu’il me faudra fournir sous 15 jours sous peine de voir mon dossier débouté par le greffe.