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le MEDEF demande. Le gouvernement fait. Les salariés trinquent.

Publié le 31 octobre 2014 par Mister Gdec

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je ne vois pas pourquoi Gattaz se priverait de demander toujours plus, ce qui passe (à tort au vu de la réalité du taux de satisfaction de ses exigences) pour des provocations insupportables aux yeux de beaucoup, puisqu’il obtient toujours mieux que ce qu’il escomptait. Si les militants du PS fuient en masse ce parti devenu pro-patronal, ce n’est pas un hasard, c’est aussi pour cela, puisqu’il abandonne si visiblement le terrain des valeurs de la gauche en opérant avec le patronat certaines proximités idéologiques. Ainsi, exemple choquant qui va à l’encontre de toute règle démocratique la plus élémentaire, le cas de la taxation des dividendes. il aura donc suffit, selon le Monde, de « quelques jours de lobbying patronal intense » pour que  » le gouvernement décide de renoncer, jeudi 30 octobre, à soumettre certains dividendes au paiement de cotisations sociales ». je serais curieux de savoir quel est le ressenti de l’auteur de l’amendement en question,  et rapporteur de la loi, le député PS Gérard Bapt. Cette disposition avait pourtant été votée par les députés dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2015. Elle « devait permettre de renforcer la lutte contre les pratiques de certains dirigeants d’entreprise qui choisissent de se verser à eux ou à leurs familles des dividendes, non soumis aux cotisations sociales, plutôt que des salaires. Cette pratique permet de verser des rémunérations soumises uniquement aux prélèvements sociaux sur les revenus du capital de 15,5 %, et non à l’ensemble des cotisations sociales, qui se situent autour de 35 %. »  Une mesure pourtant tout ce qu’il y a de plus morale… Retoquée. Mépris du processus démocratique, vérolé par le lobbying, vous dis-je…

Aujourd’hui, Gattaz demande à ce que La France sorte de la convention internationale sur les licenciements. Motif :

« Les chefs d’entreprise, quand ils peuvent embaucher, craignent de se trouver devant les prud’hommes (qu’entre parenthèses on voudrait bien voir supprimés aussi… ben tiens) s’ils rompent le contrat. C’est un des principaux freins à l’embauche.

« Pour lever le frein juridique, il faut sortir de la convention 158 de l’Organisation internationale du travail qui nous oblige à justifier les motifs du licenciement. » (source)

j’ai peur. Encore plus que sous Sarko. Est-ce normal, docteur ? Car quand Gattaz parle, Valls fait. Et si ce n’est lui, c’est donc son frère : Sapin. Continuons donc toujours ainsi dans la logique du pire… Puisqu’il n’y a plus aucun garde-fous.

Post-scriptum : un autre exemple fourni par Slovar sur twitter disponible ici. Ou quand le gouvernement se fait taper sur les doigts avec la grande règle ultra-libérale du Medef, comme un garnement pris en faute… pathétique.


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