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Le Parti Socialiste n'est plus ! Vive le parti socialiste!

Publié le 23 octobre 2014 par Particommuniste34200

Manuel Valls appelle à "en finir avec la gauche passéiste", jugeant que ceux qui l'accusent de trahir la gauche sont "dépassés", dans des extraits d'un entretien à (ex- Nouvel Observateur) publiés ce mercredi. Et d'évoquer un changement de nom du Parti socialiste, voire la création d'une fédération ou d'un parti pour les "forces progressistes".

Le Premier ministre répond aussi directement dans cet entretien à l'appel de Martine Aubry à "réorienter" la politique du gouvernement, qui serait, selon lui, "un retour en arrière". Il faut "en finir avec la gauche passéiste, celle qui s'attache à un passé révolu et nostalgique, hantée par le surmoi marxiste et par le souvenir des Trente Glorieuses. La seule question qui vaille, c'est comment orienter la modernité pour accélérer l'émancipation des individus", déclare le chef du gouvernement dans cet entretien partiellement publié sur le site internet de l'hebdomadaire.

La menace d'une droite dure et d'une extrême droite qui progresse

Il propose dans cette interview de "bâtir une maison commune" de "toutes les forces progressistes", prenant la forme d'une fédération ou d'un parti commun, à l'heure ou la guauche apparaît divisée. L'idée est, selon lui, de s'opposer à la "menace d'une droite dure et d'une extrême droite qui progresse".

Et d'ici là, changer le nom du Parti socialiste? "Pourquoi pas", répond-il, mais "ce changement ne peut être que l'aboutissement d'un processus". Une idée qu'il évoquait dès 2009, alors député socialiste de l'Essonne, assurant que " le mot socialisme est sans doute dépassé [et] renvoie à des conceptions du XIXe siècle".

"Pragmatique, réformiste et républicaine"

"Parce que l'idéologie a conduit à des désastres", le chef du gouvernement défend ce mercredi dans cet entretien une gauche "pragmatique, réformiste et républicaine", mais "qui garde un idéal: l'émancipation de chacun". Quand on lui fait remarquer qu'il n'utilise pas le qualificatif "socialiste" pour définir cette gauche, Manuel Valls insiste: "je le répète: pragmatique, réformiste et républicaine".

Alors que le Premier ministre reprend l'avertissement lancé cet été que "la gauche, oui, peut mourir" si "elle ne se réinvente pas", il répond à ceux qui l'accusent d'en être "l'assassin". "Quand la gauche se recroqueville sur le passé, sur les totems, elle cesse d'être fidèle à l'idéal du progrès et donc à elle-même", objecte Manuel Valls. Quant à ceux qui l'accusent de "trahir" la gauche: "moi, j'évite l'insulte, la caricature, mais je pense, oui, qu'ils sont dépassés", réplique le Premier ministre.

"Martine Aubry participe au débat d'idées"

"La gauche qui renonce à réformer, qui choisit de défendre les solutions d'hier plutôt que de résoudre les problèmes d'aujourd'hui, cette gauche-là se trompe de combat. Ce que je reproche à la démarche de Jean-Luc Mélenchon, c'est son manque d'imagination. Aux autres, je demande si laisser filer les déficits et augmenter les impôts, c'est une nouveauté? Non. C'est ce qui a été fait systématiquement depuis 40 ans et cela n'a pas marché!" plaide-t-il.

Concernant Martine Aubry, elle "participe au débat d'idées. Je ne partage pas sa proposition consistant à revenir en arrière et donc à perdre tous les fruits de nos efforts et ce alors même que les choix que nous avons faits viennent de se mettre en place. Le débat, c'est utile, mais il y a aussi la responsabilité, l'unité et le devoir de cohésion", déclare Manuel Valls.


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