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Le malheur d'être femme où quand notre solidarité, notre humanité vacille

Publié le 04 novembre 2014 par Micheltabanou

Mois de la quinzaine internationale de la solidarité et comme promis quelques vidéos de sensibilisation. Avec la première vidéo de ce cycle, aujourd'hui, je voudrais porter toute mon attention sur le  " malheur " de naître fille en Inde. Un malheur qui trouve sa source dans l'obscurantisme d'origine essentiellement religieux qui entretient cette inégalité entre femmes et hommes Ui semble être malheureusement à des degrés divers une constante de l'espèce humaine. En Inde mais aussi comme par ailleurs en Indonésie, au Pakistan, au Bangladesh, en Chiné, en Afrique avec le Sénégal, le degré atteint devrait défier toute conscience pour nous engager à tout entreprendre pour que cesse cet odieux et criminel ostracisme qui touche les femmes de la part des hommes tout en sachant que la plus part du temps les femmes sont les premières à le reproduire! 

On évalue à près de 60 millions le nombre de femmes manquantes en Inde. C'est à dire qui ne sont pas nées, qui ont été tuées à la naissance ou qu'on a laissé mourir en bas âge. La raison d'une telle catastrophe humaine réside dans cette permanence de la  préférence ancestrale pour les garçons qui se trouve aujourd'hui avivée par le matérialisme. La tradition religieuse exige un fils pour assurer les rites funéraires du père, et seul le fils hérite du nom et du patrimoine. Mais surtout, les filles sont considérées comme un fardeau financier : la dot traditionnelle et les frais de mariage peuvent engloutir les économies de toute une vie, dautant que l'Inde moderne et consumériste connaît une inflation dans ce domaine : bijoux, cash, électroménager, voitures. D'où cette multiplication des infanticides car vous le comprenez avoir une fille représente un risque mortel pour les femmes. Une femme en Inde n'est une femme digne de ce nom que si elle donne le jour à un fils. Si c'est une fille, elle peut être renvoyée par son mari et sa belle famille, être battue, voire tuée. Les médecins font donc des avortements en pensant rendre service aux femmes. La pression sociale et familiale est si forte quelles-mêmes ont honte d'accoucher dune fille. C'est le sens des premières images de la vidéo présentée sur le blog aujourd'hui. On assiste également à l'accroissement des cas de vols de bébés garçons dans les maternités, par des femmes qui y laissent la petite fille quelles viennent de mettre au monde. Nous assistons à un génocide silencieux dans ce pays que certains qualifient de première démocratie du monde ( on ne sait pas trop bien sur quelle base, alors que tout prouve que cette civilisation est inégalitaire. Infanticide à grande échelle et utilisation de méthodes qui révulsent tout esprit libre: bébé fille plongée dans l'eau froide, étouffée dans une jarre de terre cuite, ou un sac plastique jeté ensuite à la décharge, empoisonnée avec une plante toxique, ou étranglée. Parfois c'est ce même rituel d'abandon macabre qui parcoure les villages de l'Inde: la mère, la famille dépose  une sucrerie dans la bouche du bébé auquel elle lui dit de partir en le priant de renvoyer un frère... meurtre rituel dans une société de discrimination où la femme dispose d'un statut d'être inférieur et se trouve sujette, soumise à toutes les discriminations qui s'illustrent par le fait, en vrac, d'être peu ou mal nourrie car servie en dernier, d'être abandonnée en cas de maladie, d'être astreinte aux labeurs incessants, d'être constamment au service du mâle, d'être peu éduquée ou maintenue dans l'analphabétisme, d'être moins bénéficiaire des programmes de santé, d'éducation, d'être vendue pour main d'œuvre ou comme prostituée,...

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