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Critique Ciné : L’incroyable histoire de Winter le Dauphin 2

Publié le 05 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

L’incroyable histoire de Winter le Dauphin 2 // De Charles Martin Smith. Avec Morgan Freeman, Ashley Judd et Nathan Gamble.


Dans ce produit formaté au possible, les bons sentiments suintent de toutes part, ce qui devient rapidement pompeux. Vous allez me dire que je ne suis pas le public cible et pourtant, pour tout vous avouer que j’aime beaucoup les dauphins mais que cela ne veut pas dire cautionner un film aussi peu passionnant que celui-ci. Les mièvreries, ce n’était clairement pas nécessaire, surtout pour monter la gravité de l’état du dauphin et le fait qu’ils veulent nous raconter une histoire incroyable. Si au premier abord elle peut être incroyable, cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu car une fois de plus le film s’embourbe dans tout un tas d’intrigues terriblement mauvaises, comme cela était déjà le cas du premier volet de la franchise. Le premier problème est donc ces états d’âme d’adolescents. J’ai beau avoir une âme d’enfant encore au fond de moi, il m’a été très difficile de pouvoir digérer ce second volet. Déjà que le premier était très formaté, comme un produit fait pour pleurer dans les chaumières, ce second a tous les défauts d’un téléfilm Lifetime où l’aspect cul-cul la praline et la bien-pensance viennent nous gâcher ce qui aurait réellement pu être une belle aventure.

Winter s'est parfaitement habitué à sa nouvelle prothèse de queue. Malheureusement, Panama, la mère de substitution de Winter, meurt de vieillesse, laissant le dauphin sans compagnon. Or, l’hôpital Clearwater ne peut garder l'animal seul, selon ses réglementations quant aux comportements sociaux de ses protégés. Il faut donc vite trouver un nouveau compagnon à Winter avant qu'il ne soit emmené dans un autre aquarium.

Car le dauphin c’est tout de même une créature intelligente et intéressante. Sans compter que tout le monde (en tout cas de ma génération au moins) a déjà vu un épisode Flipper le dauphin. C’était une série avec ses mièvreries mais toujours au service du divertissement bon enfant. Si seulement les états d’âme des adolescents c’était le plus gros problème de L’incroyable histoire de Winter le Dauphin 2. Ensuite nous avons bien évidemment toutes ces petites histoires qui viennent compliquer l’aventure de notre jeune héros. Là encore cela ne parvient jamais à nous captiver et le spectateur se demande bien ce qu’il fait là. J’ai cependant appris au détour de quelques recherches que cette histoire est vraie. Pourquoi pas mais était-ce nécessaire de la rendre aussi molle et convenue ? Non. Charles Martin Smith aurait donc pu apprendre des erreurs qu’il avait fait sur le premier volet. Cela aurait très probablement donné quelque chose de réellement intéressant, mettant en avant des bons sentiments mais sans jamais trop en faire. J’ai tendance à faire une overdose de ce cinéma qui, fût un temps, était un moyen pour moi de m’évader.

Je me demande même si le coeur de cible de L’incroyable histoire de Winter le Dauphin 2 sera séduit du résultat. En effet, cela manque cruellement de tout un tas d’ingrédients et la mise en scène, tout aussi plate que le scénario, ne parvient donc pas à nous séduire. Ce que je trouve cependant d’assez drôle c’est de voir un casting de noms aussi connus. Que cela soit Morgan Freeman de plus en plus habitué aux navets malgré son talent indéniable, un peu comme Ashley Judd (Missing) mais pour cette dernière, les navets c’est monnaie courante. Ainsi, ce second volet aussi inutile qu’inefficace tend à prouver que l’on ne peut pas toujours faire de bonnes choses avec de belles histoires. Les enfants ont beau avoir un esprit moins critique et être plus facile à séduire, cela ne veut pas dire qu’il faille les prendre pour des crétins finis. Après tout, cela n’empêche pas de raconter une belle histoire avec un vrai scénario qui ne cherche jamais à fuir ses responsabilités. Cette suite cherche donc uniquement à surfer sur le succès du déjà très médiocre premier volet.

Note : 2/10. En bref, insipide.


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