Ce week-end, j’ai pris quelques jours off direction Montpellier.
Une très bonne amie y a installé ses quartiers, du coup moi et une autre amie sommes allées la voir.
Et donc nous avons pris le train.
Attention, moment confession. J’adore prendre le train.
Euh, je vous parle pas du train de banlieue qui fait le trajet Paris-saint Lazare Versailles.
Je vous parle des trajets grandes lignes qui vous font voir les champs à perte de vue, les voitures roulant à vive allure, les vachettes en plein broutage passionné.
La voiture, c’est cool, mais parfois on tombe sur des conducteurs un peu fous furieux au volant (un jour il faudra que je vous raconte cette fois où j’ai pris un covoiturage et que le conducteur comme un espèce de schizophrène, discutait poliment et délicieusement avec nous, mais se transformait en Hulk de l’autoroute insultant les autres conducteurs et leur faisant des doigts dès qu’il était mécontent).
L’avion, j’aime bien, parce que pour moi ça signifie partir loin, mais purée que c’est stressant (que celui ou celle qui n’a jamais stressé après avoir sonné au portique me jette la première pierre).
Mais le train, reste (pour l’instant) mon moyen de transport préféré pour les grands voyages.
C’est encore l’un des seuls endroits où je comprends le sens du mot lâcher-prise.
Après 1 heure de voyage, je commence à comater, mes paupières se ferment doucement et je commence à m’endormir. Je fais de beaux rêves pour sûr. Je me réveille souvent aussi parce que j’ai la bouche ouverte (et je bave putain) et même que parfois je ronfle.
Ah pour le glam, il faudra repasser.
C’est aussi dans le train que j’ai de minis fulgurances sur des prises de tête, sur ma vie, sur mes projets.
J’ai parfois l’impression que c’est mon meilleur moment pour me poser et réfléchir. Pas d’échappatoires possibles. Enfin, si, on peut toujours prendre l’ordinateur/la tablette/le smartphone etc. Barrez la mention inutile (quoique j’ai déjà vu des gens sortir tout cet attirail au cours d’un voyage). On peut aussi faire des allers-retours au wagon restaurant. Ou se mettre à côté des toilettes pour passer un petit coup de fil. Mais perso, je préfère m’égarer dans les méandres de mon esprit.
J’ai mon rituel aussi, j’achète toujours Public et Voici avec une revue plus sérieuse ou un livre. C’est comme ça, je n’y déroge jamais. Des années que je le fais et je me dis que ça commence à tendre dangereusment vers la superstition.
Et puis une partie de moi pense depuis longtemps que je vais un jour faire une belle rencontre amoureuse au cours d’un voyage en train. J’aime bien dire à mes copines, que je vais rencontrer le prochain homme de ma vie dans un train.
Je pensais à tout ça et à pleins d’autres trucs dans le train reliant Montpellier-Paris lundi en rentrant.
Ai-je dormi la bouche ouverte ?
Oui
Ai-je acheté mes magazines ?
Oui
Ai-je bien réfléchi ?
Oui
Ai-je rencontré l’homme de ma vie ?
Eh bien…suspense insoutenable.
Non.
J’aurais aimé vous raconter comment moi et ce jeune homme se trouvant à quelques sièges plus loin avions fait connaissance, avions discuté de nous, avions échangé des numéros et avions prévu de nous revoir.
Mais la vérité, c’est que je ne suis pas levée pour l’aborder. On n’a pas parlé et à ce jour, je ne sais pas si les quelques coups d’oeil croisés étaient un hasard ou un signe d’intérêt mutuel.
La vérité c’est que cette histoire évoluera un jour dans un roman, une nouvelle ou un scénario de films pourquoi pas. Mais dans la réalité, un voyage en train ne tient pas toujours toutes ses promesses.