Magazine Conso

“Nous sommes tous des oies”, le scandale Moncler

Publié le 07 novembre 2014 par Bleatmagazine

Siamo tutti oche Moncler

Loin du glamour de la marque, les images de l’émission d’enquête Report, diffusée dimanche 2 novembre dernier sur la chaîne italienne Rai 3, montrent comment des paysannes hongroises plument des oies vivantes avec une violence incontestable pour le compte de Moncler.

Les pauvres bêtes se font arracher leurs plumes à vif quatre fois par an. Un vrai acte de torture qui laisse des lacérations sur leur peau, à peine réparée dans l’attente des nouvelles plumes, arrachées à nouveau. Le duvet de ces oies sert ensuite à rembourrer les doudounes Moncler au comble du luxe et, désormais, de la barbarie.

Des pratiques plus que douteuses quand on sait que la législation européenne autorise le plumage des oies une fois par an grâce à une technique bien huilée qui ne provoque pas de douleur ni de stress pour l’animal.

Dans la même lignée, la journaliste italienne Sabrina Giannini dénonce le choix plus que discutable de la marque de délocaliser la fabrication de ces doudounes en Europe de l’Est- là où la loi qui garantit le respect des animaux n’est pas en vigueur.

Moncler laisse de côté le savoir-faire italien pour une main d’œuvre modalve ou bulgare moins qualifiée mais tellement plus rentable : le coût de fabrication d’une doudoune de luxe revient à 40 euros et sera vendue 1 200 euros en boutique. On comprend mieux pourquoi Remo Ruffini, le PDG et Directeur Artistique de la marque n’a pas beaucoup de scrupule à torturer des oies.

Siamo-tutti-oche-moncler

Les internautes du monde entier crient au scandale sur les réseaux sociaux depuis la diffusion du reportage. Tous jurent sur l’honneur qu’ils ne porteront plus les doudounes de la marque et appellent au boycott éternel de Moncler avec le hashtag #siamututtioche (nous sommes tous des oies).

Au cœur d’une polémique qui n’en finit plus de grandir, l’empire Moncler bat de l’aile et s’effondre en bourse : le géant italien des doudounes de luxe a vu ses actions baissées de 4.91 % .

Pour sa défense, Remo Ruffini affirme qu’il se fournit en plumes en France, en Italie et en Amérique du Nord et seulement auprès de fournisseurs qui garantissent la protection des animaux. En revanche, il avoue produire ses doudounes de luxe en Europe de l’Est depuis toujours et seulement une «  quantité –très- limitée » en Italie.

Encore des mots, toujours des mots mais rien d’assez fort pour calmer les internautes, déchaînés comme jamais contre ces pratiques de l’ombre. Un scandale qui éclabousse la marque en pleine saison d’hiver et qui fait fuir les actionnaires, déjà en train de revendre leurs actions sur le marché.

Le reportage disponible en replay ici

Moncler-Fall-Winter-2014-2015-Advertising-Campaign-04

Anne Sophie Parmentier


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Bleatmagazine 936 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines