Donc, selon un sondage
internet réalisé par la firme Léger Marketing, 67 % des Québécois estiment
que l’argent ne fait pas le bonheur.
C’est le genre de sondage bidon qui réconforte certainement
la gauche écologiste qui s’oppose à tout développement économique. Pour eux, le
bonheur se résume à un vélo et un jardin sur le toit.
Mais soyons honnêtes, je ne connais personne qui refuserait
de doubler ses revenus s’il en avait l’occasion. Je ne doute pas qu’il existe
quelques hurluberlus qui puisent leur bonheur dans la contemplation de leur
nombril, mais ils sont peu nombreux et je suis convaincu que plusieurs d’entre
eux choisiraient un autre style de vie s’ils en avaient les moyens.
C’est quoi le bonheur? Pour moi, le bonheur c’est la liberté
de choisir. De choisir les meilleurs soins de santé, de choisir l’école de mes
enfants, de choisir le lieu où j’habite, etc..
Et pour avoir la liberté de choisir, ça prend quoi? De
l’argent!
Les gens qui prétendent que l’argent ne fait pas le bonheur n’ont
pas réfléchi à la question très longtemps. Je conçois que la consommation
boulimique ne fasse pas le bonheur. Avoir le plus gros char, la plus grosse
maison, les dernières bébelles électroniques, produit un bonheur bien éphémère.
Passé l’euphorie des premiers moments, la consommation à outrance devient rapidement
une source de tracas. Pire, cela peut même devenir une source considérable de
frustration pour ceux qui consomment pour paraître. Il existera toujours
quelqu’un qui possède un plus gros char, une plus grosse maison et plus de
bébelles.
Pour mieux comprendre pourquoi l’argent est nécessaire au
bonheur, il faut s’en remettre à la pyramide de Maslow, une théorie sur la
motivation élaborée dans les années 1940 par le psychologue Abraham Maslow.
La pyramide est constituée de cinq niveaux : besoin
physiologique, besoin de sécurité, besoin d’appartenance, besoin d’estime et
besoin d’épanouissement. Selon Maslow, nous cherchons à satisfaire chaque besoin
d'un niveau donné avant de penser aux besoins situés au niveau supérieur de la
pyramide. Sans surprise, on recherche par exemple à satisfaire ses besoins
physiologiques et de sécurité avant ceux d’épanouissement. Lorsqu’on a faim et froid, on pense davantage
à Tim Horton qu’à une soirée au théâtre.
Donc l’argent permet de satisfaire ses besoins primaires,
condition préalable au bonheur. Certains, par nécessité, se satisfont de cela,
mais la plupart d’entre nous aspirent à satisfaire ses besoins d’appartenance,
d’estime de soi et d’épanouissement.
L’être humain est un animal social. Nous avons besoin de
côtoyer nos semblables. Le meilleur moyen d’y arriver consiste à participer aux
activités des gens qui nous entourent. Que ce soit le vélo, la marche, la
gastronomie, le cinéma ou le théâtre, il faudra s’équiper, acheter des billets,
payer son resto, etc. Et comment pouvons-nous nous procurer tout cela? Avec de l’argent,
bien sûr!
Si j’en juge par la consommation effrénée d’antidépresseur
des Québécois, le manque d’estime de soi est un fléau qui assaille notre
société. L’estime de soi découle du sentiment de compétence que nous ressentons
dans différentes sphères d’activités. Il faut donc bien connaître ses goûts,
préférences et aptitudes et développer ses talents en conséquence. Cela
implique des investissements souvent considérables en temps, formation et
parfois thérapie. Et comment paie-t-on pour tout ça? Avec plus d’argent!
Après avoir réalisé toutes les étapes de cheminement en
développement personnel et professionnel, la réalisation de soi est
l’étape ultime du bonheur. Se réaliser, c’est profiter de chaque instant que la
vie nous offre. C’est chercher à repousser ses limites à travers l’engagement, un
projet, une entreprise. Tout ce qui nous permet d’obtenir la satisfaction, la plénitude.
Il existe autant de façons de se réaliser qu’il y a d’individu : le bénévolat,
la promotion d’une cause qui nous tient à cœur, un voyage autour du monde, une
ferme à la campagne. Mais faute d’argent, beaucoup parmi nous n’auront
malheureusement jamais l’occasion d’atteindre un tel degré de bonheur.
Certes, la consommation à outrance n’est pas un gage de bonheur,
mais, à part quelques marginaux, l’argent est nécessaire au bonheur.