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CONTRACEPTION: Plus de protection et moins d'hospitalisations – ANSM

Publié le 09 novembre 2014 par Santelog @santelog

Diminution de la contraception orale oestroprogestative au profit des stérilets et des implants, redistribution des prescription au sein des COC au profit des pilules de 1ère et 2nde génération, en 1 an et demi, les femmes ont bien changé leur comportement vis-vis de la contraception. Et l’impact sur le risque sanitaire est bien là, selon l’étude menée par l’Agence nationale de Sécurité du Médicament qui parle même d’un bénéfice immédiat, soit près de 350 hospitalisations pour embolies pulmonaires en moins en un an. Ces résultats appellent, avec ce recul, à une plus grande pharmacovigilance, d’autant que les contraceptifs oraux restent le médicament le plus prescrit chez les femmes âgées de 18 à 44 ans.

CONTRACEPTION: Plus de protection et moins d'hospitalisations – ANSM
Le principe de la contraception elle-même n’a pas été remis en cause par le risque de thromboembolie veineuse (TEV) ou de formation de caillots sanguins mis en avant avec les COC de 3ème et 4ème générations. Ainsi, sur l’année 2013, la vente globale des contraceptifs (hors préservatifs) n’a que peu baissé par rapport à 2012. Cependant, les ventes de pilules de 1ère et 2ème génération atteignent désormais près de 75% des ventes.

Un impact bénéfique immédiat: Déjà l’Agence de sécurité sanitaire constate une réduction significative du nombre de cas d’embolie pulmonaires, estimée, chez les femmes de 15 à 49 ans, en France, en 2013 vs 2012, à un nombre d’hospitalisations en baisse de 11,2% sur la même période. Ainsi, en 2013, 2.704 femmes de 15 à 49 ans ont été hospitalisées pour embolie pulmonaire (vs. 3.045 en 2012 et 3.772 en 2011 (Voir visuel ci-contre), soit une différence de 341 cas en 2013 vs 2012). Une diminution, précise l’Agence, observée dans toutes les tranches d’âge dont les plus jeunes (15-19 ans : -19,1%).

L’étude précise que les analyses complémentaires ont permis d’étayer l’hypothèse du rôle central de la modification d’utilisation des COC dans ce phénomène de réduction d’incidence des embolies pulmonaires mais ajoute que la crise médiatique a pu aussi favoriser une éventuelle augmentation du codage du nombre d’embolies pulmonaires chez les femmes de 15 à 49 ans et que la baisse d’incidence, pourrait, en réalité être plus importante.

Un impact de long terme : Il faut souligner, parallèlement, l’augmentation de l’utilisation des stérilets (imprégnés ou non) et des implants. Ainsi, le recours au dispositif intra-utérin (DIU), jusque-là un peu boudé par les Française (DIU au cuivre, DIU progestatif) augmente ainsi dans toutes les tranches d’âge considérées et en particulier chez les jeunes femmes. Un bon point quand on prend en compte l’efficacité du stérilet et de l’implant contre les grossesses non désirées, évaluée au double de l’efficacité des contraceptifs oraux.

Enfin, il faut rappeler que le Comité d’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) de l’Agence européenne du médicament (EMA) a recommandé une meilleure information des femmes comme des prescripteurs sur les risques possibles des COC ainsi que la prise en compte des facteurs de risque inhérents aux patientes, comme le tabagisme ou le surpoids.

Source : ANSM Etude de l’impact de la modification récente des méthodes de contraception sur la survenue d’embolies pulmonaires chez les femmes de 15 à 49 ans (07/11/2014)

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