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Le courant de la Loire fait… du courant électrique Le courant de la Loire fait… du courant électrique

Publié le 09 novembre 2014 par Blanchemanche
#hydroliennes

Le 6 novembre, une hydrolienne a été plongée dans les eaux de la Loire à Orléans (Loiret). Et c’est une première en France.


Loïc Chauveau
Par Loïc Chauveau
Publié le 09-11-2014

Le 6 novembre, une hydrolienne a été plongée dans les eaux de la Loire à Orléans (Loiret). Et c’est une première en France.


Installation d'Hydrofluv de la société grenobloise Hydroquest. © Mairie d'OrléansInstallation d'Hydrofluv de la société grenobloise Hydroquest. © Mairie d'Orléans
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EXPÉRIENCE. On connaissait les hydroliennes exploitant les courants marins. Deux parcs sont en cours de développement au large de l’île d’Ouessant et dans le Cotentin. Mais on en sait moins sur les possibilités de l’exploitation des courants dans les fleuves. D’où l’intérêt de l’expérience qui a débuté jeudi 6 novembre 2014 sur les bords de la Loire, quai de la Madeleine, en plein centre d’Orléans.
Une hydrolienne fluviale y a été installée pour la première fois en France, rejoignant un très maigre bataillon d’expériences en cours dans le monde. "Hydrofluv" de la société grenobloise Hydroquest se présente sous la forme de deux turbines verticales associées de six mètres de large et deux mètres de haut qui tournent à une vitesse de 20 à 40 tours/minute.
Les turbines sont protégées sur les flancs par des carénages et sur le front par un grillage de protection en étrave assez robuste pour écarter les objets emportés par le fleuve.

Le constructeur veut vérifier un potentiel de production électrique espéré comme "très élevé"

La machine d’une puissance de 40 kW peut produire de l’électricité pour une soixantaine de foyers. Elle est fixée au-dessous d’une barge elle-même amarrée au fond du fleuve. La technique a donc l’avantage de ne pas nécessiter de travaux de génie civil type barrage et donc de ne pas gêner l’écoulement des eaux. La maintenance est également simplifiée, la machine pouvant être aisément retirée de l’eau.
Hydroquest imagine dans l’avenir une exploitation par parcs de plusieurs machines. Avec une vitesse de courant de deux mètres par seconde (m/s), le constructeur veut vérifier un potentiel de production électrique espéré comme "très élevé".
L’expérience va donc durer jusqu’en juin 2016, le temps de mesurer une production annoncée comme 3 à 4 fois supérieure au photovoltaïque et à l’éolien. Les promoteurs de l’opération veulent également examiner les possibles impacts sur l’environnement (dérangements possibles des poissons, perturbations des berges, etc.), le site choisi étant classé "Natura 2000".
POTENTIEL. Le coût global du projet est estimé à 2,46 millions d’euros. Hydroquest croit beaucoup dans le marché de l’hydrolien fluvial. Le potentiel mondial de production électrique de cette technologie serait de l’ordre de 3 Gigawatts. Soit la perspective de vendre plusieurs centaines "d’Hydrofluv".

 


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