The Comeback // Saison 2. Episode 1. Valerie Makes a Pilot.
En septembre dernier j'avais décidé de revoir la première saison de The Comeback. Je ne vous en ai pas parlé à l'occasion, j'aurais probablement dû le faire mais c'est une série que j'ai adoré revoir, ne serait-ce que pour Lisa Kudrow et son autodérision, son côté bonne poire qui fonctionne terriblement bien. 9 ans plus tard, HBO a décidé de donner une seconde saison à la série de Lisa Kudrow et Michael Patrick King (Sex & the City). On retrouve ce qui avait fait le succès de la série originale mais ce qui faisait aussi l'originalité de The Comeback c'est le fait qu'il y avait, au travers de la série, des tas de thématiques sous-jacentes comme la fin de l'âge d'or des comédies en multi-cam, le problème de faire son come-back quand on a été une star fût un temps et qu'aujourd'hui notre série - sans être ringarde - est loin des modèles actuels, le problème d'être une femme qui doit maintenant incarner des rôles de mère, etc. J'avais adoré le personnage de Malin Akerman dans la première saison d'ailleurs, qui n'a fait énormément pensé à ce qui s'est plus ou moins passé dans Modern Family où d'anciennes gloires côtoient des nouvelles, etc. Mais peu importe, le retour de Valerie Cherish, je ne m'y attendais pas du tout. Après une brillante première saison, qui reste encore aujourd'hui une vraie référence à mes yeux, je dois avouer que je ne savais pas quoi attendre de cette seconde saison. D'autant plus 9 ans plus tard.
Il y avait des tas de choses à faire et les choix faits par ce premier épisode sont tous judicieux. J'ai adoré voir Valerie à nouveau alors que The Comeback n'a pas perdu de sa magie. On retrouve donc ce qui avait pu faire le succès de la première saison comme si la série ne s'était jamais arrêtée. On peut se demander pourquoi HBO a décidé de ne pas renouveler la série quand on voit un tel premier épisode mais d'un autre côté, je me demande si l'on aurait autant apprécié le tout si cela avait été fait l'année suivante. On nous présente en ouverture ce que Valerie a pu faire ces neuf dernières années pendant que l'on ne l'avait pas vu. C'était assez cocasse, notamment ce film d'horreur fait avec les moins d'un film d'étudiants dans une école de cinéma : The Suburban Slasher VI (et il y a encore 6 autres films d'étudiants sur lesquels elle a travaillé), une apparition de guest dans Justice : Post Mortem (une sorte de parodie de CSI, plutôt bien filmée et trouvée), toutes ces publicités informatives de Cherish Your Hair (un produit qu'elle sponsorise de son nom) et puis elle a fait une apparition dans la première saison de The Real Housewives of Beverly Hills avait de claquer la porte.
Pour ce qui est de cette dernière apparition, j'ai adoré. C'était tellement drôle de voir Valerie dans le rôle d'une housewife complètement ravagée qui ne se sent pas du tout à son aise. L'annulation de Room & Bored (la sitcom de la première saison) a forcément été difficile pour elle mais elle n'a pas complètement abandonné son idée d'équipe de caméra qui la suit. Elle a envie à nouveau de mettre sa carrière en avant après six ans d'absence et c'est pourquoi l'on va la suivre dans cette nouvelle configuration dans cette seconde saison. J'aime bien la place que prend le monde actuel dans cette saison 2. On sent que The Comeback est une comédie qui sait comment parler du futur mais aussi du business (et surtout combien il a évolué depuis la saison 1). C'est aussi ce qui tend à nous prouver qu'au fond The Comeback reste une série originale et surtout avant-gardiste. Après Room & Bored, Paulie G. (Lance Barber) travaille sur une toute nouvelle comédie, Seeing Red, pour HBO. Forcément, Valerie a besoin d'un petit rôle là dedans. J'aime bien sa façon de croire qu'elle peut tout se permettre. C'est presque une sorte de symbolisation de son innocente et du fait qu'elle est une femme qui a simplement envie de réussir quelque chose à nouveau dans sa vie.
Elle va donc arriver dans les bureaux de HBO au milieu d'une audition pour Mallory Church. Ce que l'on découvre c'est que les exécutifs ont tenté de joindre Valerie par son agent sauf que elle même ne sait plus qui est son agent. Du coup, elle n'a jamais reçu le rôle et se retrouve dans cette situation désormais. J'ai hâte de voir ce que la saison 2 va bien pouvoir nous dire car Valerie ne semble pas avoir vieillie (ou très peu) et Lisa Kudrow est toujours la même, fraîche et ravissante. On sent, au travers de son sourire, que Valerie est une femme profondément gentille et c'est ce qui m'intéresse réellement. Mais c'est aussi un épisode avec un monologue brillant de Valerie, qui permet à Kudrow et King de se moquer d'Hollywood et de la façon dont cette institution traite les femmes comme elle, qui sont maintenant arrivée à un point de leur vie où tout n'est plus si rose. Je pense que l'un des meilleurs exemples de réussite récent où une ancienne gloire est revenue dans une série parlant aux femmes de son âge c'est Kim Cattrall et Sensitive Skin, remake canadien d'une série britannique pour HBO Canada qui m'a bouleversé et surpris.
Note : 9/10. En bref, retour brillant.