Dans la vague des "comiques", tous plus affligeants les uns que les autres qui cartonnent sur les sites de partage de vidéo, il y en a un qui sort du lot. C'est Matthieu Longatte, et sa chronique (quasi hebdomadaire) s'appelle "Bonjour tristesse".
Contrairement aux autres, Matthieu Longatte ne parle pas de son nombril, de sexe ou de ce qu'il voit de sa fenêtre. Non, il parle de l'actualité, politique si possible, vue de gauche, très à gauche, toujours. Et ça envoie du bois sérieusement, parce qu'il est en colère le Matthieu (ou du moins son personnage, parce qu'il ne faut pas oublier qu'il s'agit d'un personnage), et il a bien raison de l'être.
Certes, on n'est jamais très loin de l'insulte, mais ça fait toujours mouche ; il éructe plus qu'il ne parle, mais si ça peut choquer au début, on finit par s'y habituer et par se dire que sa colère c'est la nôtre. Et c'est bien pour cela qu'elle fait du bien la chronique "Bonjour tristesse" parce qu'elle exprime ce que l'on n'entend plus nulle part et que pourtant nous sommes des centaines de milliers à penser. Matthieu Longatte est la preuve qu'il est possible de sortir du prêt à penser "zemmourien" et de connaître le succès.
Longue vie à lui et à sa chronique.