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“Sommes nous tous des paresseux” de Guillaume Duval

Publié le 25 mai 2008 par Dornbusch

Comme je l’indiquais dans le précédent billet, Guillaume Duval participera à un débat mardi soir à la Fédération du PS à Créteil. l’occasion de revenir sur son récent ouvrage au titre à rallonge “Sommes nous tous des paresseux… et 30 autres questions sur la France et les Français”

“Sommes nous tous des paresseux” de Guillaume Duval

Les 2 précédents ouvrages de Guillaume Duval “L’entreprise efficace, à l’heure de Swatch et McDonald’s : La seconde vie du taylorisme” et “Le libéralisme n’a pas d’avenir” font partie de mes ouvrages de référence (et je ne suis pas le seul, les professionnels et les universitaires les ont intégrés). Ils constituent certains des analyses les plus pointues de l’évolution de l’industrie au cours des 20 dernières années et leur richesse reflète bien le parcours de Guillaume Duval qui a longtemps été cadre en entreprise avant de devenir journaliste économique (rédacteur en chef adjoint de Alternatives Economiques)

Le dernier opus est plus “grand public” en ceci qu’il vise à démonter des “lieux communs” de la pensée économique et meme politique - Les Français sont-ils fâchés avec le travail ? Leur pouvoir d’achat est-il en berne ? Paient-ils trop d’impôts ? Sont-ils bien soignés ? Ont-ils trop peu l’esprit d’entreprise ? Pourquoi descendent-ils si souvent dans la rue ? Accueillent-ils trop d’immigrés ? Sont-ils condamnés au déclin ? - en plongeant dans les chiffres et les comparaisons internationales (Insee, Eurostat…).

Ce livre répond au sentiment, éprouvé en particulier au cours des débats électoraux de l’année 2007, que nous ne disposons pas d’une information suffisamment précise sur l’état réel de la société et que nous en arrivons à accorder foi à des formules trompeuses, l’apogée ayant été atteint avec le fameux « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy.

Bien entendu, Guillaume Duval qui est depuis toujours à la frontière entre les Verts et le PS n’aborde pas ces questions de façon neutre mais toujours toujours comme un point de vue : celui de la devise de la République – Liberté, Égalité, Fraternité – et des idéaux des Lumières. Sur la base de ses principes républicains, notre pays se croit, en effet, volontiers égalitariste alors qu’il est en fait resté, en profondeur, élitiste et inégalitaire (thèse que je partage entièrement, et en particulier lorsque notre système éducatif sera devenu un système de formation et non de sélection nous aurons franchi une étape majeure) et est en pratique nettement plus anglo-saxonne qu’il veut bien se l’avouer alors qu’il se rêve scandinave.

Au final on a essentiellement le regret que ce livre n’ait pas été écrit plus tôt et que Ségolène Royal ait pu le lire avant le débat télévisé avec Nicolas Sarkozy, débat qui aurait pris une autre tournure.

Un ouvrage simple et accessible, qui remet les choses en place en vue des futurs débats. Et encore une fois ne manquez pas Guillaume mardi soir.

David Dornbusch

Parti Socialiste - Blog d’actualité politique de la 6° circonscription du Val de Marne (Fontenay sous Bois, Vincennes, Saint Mandé)


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