Le porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, Emmanuel Nahshon, a déclaré ce mercredi qu’Israël ne participera pas à la commission d’enquête de l’ONU, la commission Schabas, prévue cet été. La raison invoquée colle irrémédiablement à l’éthique israélienne : c’est en raison de « l’hostilité obsessionnelle contre Israël de cette commission et des propos de son président contre Israël et ses dirigeants » a précisé le porte-parole. Encore une fois, Israël se dérobe devant ses responsabilités, ses crimes et nous ressort sa carte favorite la victimisation. A Gaza, c’était parce qu’ils étaient attaqués par des « terroristes » (dont plus de 500 enfants rappelons-le), et pour l’ONU, c’est parce l’organisation mondiale ne fait pas de bons rapports et de bonnes déclarations les concernant. Quelle injustice en effet…
Cette enquête va enquêter sur les violations des lois humanitaires internationales et des droits de l’homme commises en juillet et août 2014 durant l’opération « Bordure protectrice » contre la population gazaoui. Elle vise à « éviter l’impunité et de veiller à ce que les responsables rendent des comptes. »
Bis repetita puisque en 2009 après son opération « Plomb durci », Israël avait boycotté la commission d’enquête de l’ONU dont le rapport parlait de « crimes de guerre » et même de « crimes contre l’humanité ». Le juge chargé de la nouvelle enquête, William Schabas, a été très critiqué par l’état hébreux lors de sa nomination à la suite des bombardements sur Gaza, il avait ambitionné un an plus tôt de « traduire Netanyahou devant la Cour Pénale Internationale».