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PAPILLOMAVIRUS (HPV): Il privilégie la voie orale – Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention

Publié le 14 novembre 2014 par Santelog @santelog

Le papillomavirus humain (HPV), un agent responsable de multiples cancers peut se propager par les voies buccale, génitale et anale. Cependant, cette étude de McGill, une des premières sur la transmission de l’infection au sein du couple hétérosexuel, montre que l’infection à HPV est plus fréquentes chez les hommes ayant des partenaires féminines avec infection par le HPV via la voie orale et / ou génitale, ce qui suggère que la transmission du HPV se fait par voie orale-orale et orale-génitale. Ces nouvelles données, présentées dans la revue cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention, confirment également l’importance du facteur tabac.

L’infection à papillomavirus est à la fois l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente des maladies transmissibles dans le monde et un facteur de risque de plusieurs cancers, dont celui du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de la gorge, le cancer de l’anus et du pénis, l’auteur principal, le Dr Eduardo L. Franco, professeur d’épidémiologie du cancer à l’Université McGill.

 

Son équipe a donc cherché à mieux comprendre son mode de transmission afin d’identifier les cibles les plus à risque d’infection et les modes de prévention à privilégier. L’étude apporte en effet une preuve supplémentaire que le HPV est transmis par voie sexuelle orale par contact oro-oral et oral-génital. La recherche a porté sur 222 hommes et leurs partenaires féminines âgées de 18 à 24 ans. Les participants ont rempli un questionnaire sur leurs antécédents sexuels et fourni des prélèvements. Les chercheurs les ont analysés pour détecter la présence des différents sous-types de HPV. Leur analyse constate que,

·   aucun des 52 hommes non-fumeurs, à relation monogame avec un partenaire sans HPV buccal ou génital n’a présenté d’infection au HPV.

·   chez les hommes, la prévalence orale du HPV s’élève à 7,2%.

·   Chez les hommes fumeurs : 12,2%

·   Chez les hommes entretenant des relations non monogames : 17,9%

·   Chez les hommes ayant une partenaire atteint d’infection orale par le HPV : 28,6%

·   Chez les hommes ayant une partenaire atteint d’infection génitale à HPV : 11,5%

·   Sur les 222 hommes participants, 130 avaient une partenaire présentant une infection génitale à HPV.

·   La prévalence de «  HPV 16  », un des sous-types de HPV cancérigène les plus courants s’élève à

-   2,3% chez les hommes participants,

-   6,1% chez les 33 hommes qui avaient des partenaires avec infection génitale à HPV 16.

L’impact de la fréquence des rapports sexuels oraux : Pour chaque unité d’augmentation de la fréquence des rapports sexuels oraux avec le partenaire de sexe féminin (jamais / rarement, parfois, la plupart du temps / toujours), les participants présentent un risque multiplié par plus de deux de prévalence du HPV du même sous-type que celui identifié dans les organes génitaux de la partenaire.

Parmi les conclusions importantes de l’étude, on notera la «  prévalence  » de la voie de transmission orale chez les couples hétérosexuels et le poids des facteurs tabagisme et partenaires multiples.

 

Source: Epidemiology, Biomarkers & Prevention November 12, 2014; doi: 10.1158/1055-9965.EPI-14-0386 Sexual Transmission of Oral Human Papillomavirus Infection among Men

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Plus d’études surle Papillomavirus humain (HPV)

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L’infection à papillomavirus est à la fois l’infection sexuellement transmissible (IST) la plus fréquente des maladies transmissibles dans le monde et un facteur de risque de plusieurs cancers, dont celui du col de l’utérus, du vagin, de la vulve, de la gorge, le cancer de l’anus et du pénis, l’auteur principal, le Dr Eduardo L. Franco, professeur d’épidémiologie du cancer à l’Université McGill.

 

Son équipe a donc cherché à mieux comprendre son mode de transmission afin d’identifier les cibles les plus à risque d’infection et les modes de prévention à privilégier. L’étude apporte en effet une preuve supplémentaire que le HPV est transmis par voie sexuelle orale par contact oro-oral et oral-génital. La recherche a porté sur 222 hommes et leurs partenaires féminines âgées de 18 à 24 ans. Les participants ont rempli un questionnaire sur leurs antécédents sexuels et fourni des prélèvements. Les chercheurs les ont analysés pour détecter la présence des différents sous-types de HPV. Leur analyse constate que,

·   aucun des 52 hommes non-fumeurs, à relation monogame avec un partenaire sans HPV buccal ou génital n’a présenté d’infection au HPV.

·   chez les hommes, la prévalence orale du HPV s’élève à 7,2%.

·   Chez les hommes fumeurs : 12,2%

·   Chez les hommes entretenant des relations non monogames : 17,9%

·   Chez les hommes ayant une partenaire atteint d’infection orale par le HPV : 28,6%

·   Chez les hommes ayant une partenaire atteint d’infection génitale à HPV : 11,5%

·   Sur les 222 hommes participants, 130 avaient une partenaire présentant une infection génitale à HPV.

·   La prévalence de «  HPV 16  », un des sous-types de HPV cancérigène les plus courants s’élève à

-   2,3% chez les hommes participants,

-   6,1% chez les 33 hommes qui avaient des partenaires avec infection génitale à HPV 16.

L’impact de la fréquence des rapports sexuels oraux : Pour chaque unité d’augmentation de la fréquence des rapports sexuels oraux avec le partenaire de sexe féminin (jamais / rarement, parfois, la plupart du temps / toujours), les participants présentent un risque multiplié par plus de deux de prévalence du HPV du même sous-type que celui identifié dans les organes génitaux de la partenaire.

Parmi les conclusions importantes de l’étude, on notera la «  prévalence  » de la voie de transmission orale chez les couples hétérosexuels et le poids des facteurs tabagisme et partenaires multiples.

 

Source: Epidemiology, Biomarkers & Prevention November 12, 2014; doi: 10.1158/1055-9965.EPI-14-0386 Sexual Transmission of Oral Human Papillomavirus Infection among Men

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