Magazine Asie

Mes dix livres

Par Unefilleenchine

Livre-3

Quels sont les dix livres qui t’ont le plus marquée ?
Le thème circule de blogs en blogs depuis quelques temps et je le trouve passionnant puisqu’il permet à la fois de piocher de bons conseils de lecture et de mieux connaître son auteur.

Lire a toujours fait partie de moi et je ne pourrai pas m’en passer. Je regarde mes piles de livres en réserve avec gourmandise (en plus ça fait moins grossir que le chocolat!) , j’en réserve certains à des occasions particulières (pour fêter ça ou ça, ce week-end là, la fin de tel projet, etc…) et n’hésite pas à me lever deux heures avant tout le monde pendant les week-ends et vacances pour dévorer quelques chapitres avant de commencer la journée (je n’ai pas beaucoup de mérite, je suis “du matin”).

Alors, si je devais garder dix livres, quels seraient-ils ?
Je m’aperçois que je retiens surtout des livres que j’aime les émotions qu’ils m’ont inspirées plutôt que l’intrigue elle même, et ne saurai réellement faire de top 10. Voici donc les romans qui m’ont je crois le plus marquée par ordre de lecture, des plus récents à mes premières découvertes. Certains datent d’il y a très longtemps, j’en retiendrais peut-être autre chose aujourd’hui.

Au Revoir,là Haut, de Pierre Lemaitre
Un monument. (C’est le cas de le dire…). Je connaissais de Pierre Lemaitre ses thrillers parfaitement ficelés et ne m’attendais pas à une telle intrigue et une plume si précise.
J’ai attendu longtemps avant de commencer ce livre car il aurait dû être le dernier de mon père, reçu pour Noel quelques jours avant son départ. J’avais décidé que je le lirais pour lui quand je serais prête, une fois l’été venu, et je sais qu’il l’aurait aimé comme moi.

Brothers, de Yu Hua
De loin mon livre préféré sur la Chine, qui retrace une soixantaine d’années d’Histoire à travers le destin de deux personnages liés depuis l’enfance. La fin est un peu tirée par les cheveux mais témoigne bien de l’état d’esprit dont peuvent parfois faire preuve les nouveaux riches d’aujourd’hui : à bourse vaillante rien d’impossible.

Le Coeur Cousu, de Carole Martinez
Mon grand coup de coeur de ces dernières années. Un livre à la fois vrai et merveilleux, enivrant et parfumé, qu’on a juste envie de relire une fois la dernière page refermée. Plutôt un livre “de femmes” probablement, écrit par une femme passionnante que j’ai eu la chance de rencontrer au printemps. Mon écrivain préférée sur un plateau (tournant , merci Pascale :), une vraie chance, je n’osais pas y croire ! C’est son ouverture et sa curiosité qui m’ont le plus marquée durant les quelques heures passées avec Carole, lors d’une conférence à l’université de Wushan et d’un dîner en comité restreint. Elle était là pour partager, comprendre et échanger, un magnifique moment. Du Domaine des Murmures est également très beau, et avait remporté la préférence du club lecture. Je vous le conseille également en attendant son prochain roman à paraître l’an prochain, dont Carole a bien voulu nous donner un aperçu des principaux personnages, qui évolueront là encore dans un cadre historique précis. J’ai hâte !

Belle du Seigneur, d’Albert Cohen
Un roman dévoré en quelques jours, la veille des partiels de mon premier semestre d’Ecole. Je me revois assise sur le sol de ma chambre avec un thé, Belle du Seigneur à ma gauche et La Pratique du Droit des Affaires à ma droite. NRF/Gallimard contre les éditions Dunot. Avantage à gauche : impossible de lâcher le roman, je me rattraperai dans une autre matière.

Vingt-quatre heures de la vie d’une femme, de Stefan Zweig
et autres nouvelles. Probablement le livre que j’ai le plus offert.

La Symphonie Pastorale, d’André Gide
Et toute son oeuvre d’une manière générale, une révélation en prépa littéraire. Avec Les Fondements de la Métaphysique des Moeurs de Kant, que je relirais moins facilement aujourd’hui…

Manon Lescaut, de l’Abbé Prévost
Le livre qui m’a fait le plus pleurer en le refermant, toujours la même année.

La Comédie Humaine, d’Honoré de Blazac, et Les Rougon-Macquart, d’Emile Zola
Je triche, cela représente beaucoup, beaucoup de livres ! Mes années lycées. Si je devais en choisir deux : Le Père Goriot, mon premier Balzac, étudié en seconde, et Au Bonheur des Dames, aux débuts des “grands magasins”.

Huis-Clos de Jean-Paul Sartre
et tout son théâtre. Egalement découvert en seconde et dévoré d’une traite.

Premier Amour, de Tourgueviev
Le premier “vrai livre” dont je me rappelle, en début de collège. Sûrement un peu jeune pour le lire, et plutôt pessimiste comme vision de l’Amour au moment des premiers émois. J’ai été très émue de découvrir une édition originale de l’ouvrage en visitant l’expo Culture Chanel à l’opéra de Canton l’an dernier, aux côtés notamment de poèmes et dessins de Cocteau.

En voilà dix, qui ont contribué à façonner ma personnalité, ma vision du monde, des relations aux autres et de l’Amooooouuurrr bien sûr, passion sinon rien.

J’aurais pu ajouter :
– Les Petites Filles modèles et autres ouvrages de la Comtesse de Ségur pour mes dix ans. Relus avec Minikate, qui a un peu moins accroché, même si elle a aimé ces séances lecture à deux voix.
– Les Eygletière, Les Semailles et les Moissons, Tant que la Terre Durera, La Lumière des Justes d’Henri Troyat pour mes quinze ans. Livres reliés de la bibliothèque paternelle dévorés le temps d’un été.
John Irving et Milan Kundera pour mes vingt ans
– Fred Vargas, Stieg Larsson, Jean-Christophe Grangé, Mo Hayder et autres “policiers” pour mes trente ans
Ken Follett pour tous les âges
– Tout Simone de Beauvoir et Marguerite Duras
– Le Club des Cinq pour Claude, Aragon pour Aurélien, Racine pour ses tragédies et le prénom de ma fille, Jane Austen pour ses briques rouges et ses pelouses vertes, Choderlos de Laclos pour ses Liaisons Dangereuses, Muriel Barberry pour L’Elégance du Hérisson.

Et vous, quels sont les livres qui vous ont le plus marqués ?


Retour à La Une de Logo Paperblog