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17 novembre 1914, un obus a troué la voûte d'une chapelle, à la basilique Saint-Remi

Par Cantabile @reimsavant

Triste nuit, au cours de laquelle il nous a fallu encore nous relever vers 10 h 1/2, les obus tombant assez près, et nous tenir une seconde fois en alerte à 3 h du matin. Bombardement violent. Un obus a troué la voûte d'une chapelle, à la basilique Saint-Remi.

Les journaux disent qu'environ deux cents projectiles ont été envoyés par les Allemands.

Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
CPA : collection Véronique Valette

CPA : collection Véronique Valette

Mardi 17 - Toute la nuit jusqu'à 4 h bombes, avec intermittences ; idem dans la matinée, dans l'après-midi un obus dévaste la Chapelle de la Sainte Vierge à Saint-Remi. La statue est retrouvée intacte.

Réponse aux Évêques de Bretagne et au Cardinal de Paris pour Prières Nationales. Bombes dans la matinée. Bombardement très violent vers 2 h.

Transfert de mon lit de mon bureau-travail (dans le corridor de mon bureau où il se trouvait juste dans la ligne de tir d'une batterie) dans l'anti-chambre, ou corridor communiquant de mon bureau avec la cour d'entrée.

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims

Pas d’alerte dans la journée ; cela nous est réservé pour la nuit, car les obus s’annoncent à 22H pour continuer lentement jusqu’à minuit, puis encore de 2 à 4H ; comme ils ne paraissent pas être pour un quartier, nous hésitons à nous lever et finissons par ne pas quitter nos lits.

Néanmoins, nous n’avons guère dormi.

Au cours de ces séances, l’esplanade Cérès, la place et la rue Clovis, la rue Hincmar, la rue Polonceaux ont été particulièrement éprouvées. Dans la journée, ce sont les environs de la gare qui, par aéroplanes et canons, ont été surtout visés.

Lettre Charles Coche (16 9bre) annonçant qu’il a quitté Villeneuve pour revenir à Oiry ; sa santé et celle de Madame laissent à désirer.

Paul Dupuy - Document familial issu de la famille Dupuis-Pérardel-Lescaillon. Marie-Thérèse Pérardel, femme d'André Pérardel, est la fille de Paul Dupuis. Ce témoignage concerne la période  du 1er septembre au 21 novembre 1914.

Source : site de la Ville de Reims, archives municipales et communautaires

17/11 mardi - Soleil radieux, d'où le matin, continuation d l'odyssée de la nuit (canonnade et bombes) et cela dura toute la journée et encore (moins fort cependant) toute la nuit suivante. Un aéro a encore survolé Reims l'après-midi, n'a occasionné que des dégats matériels. "Courrier de la Champagne" du 18 novembre

Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918


Merci à Marie-Lise Rochoy, sa petite-fille pour avoir mis en ligne ce beau carnet visible sur ce lien


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