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L'UE dément l'existence d'un plan de sanctions contre Israël

Publié le 17 novembre 2014 par Blanchemanche
#UE #Israel
L'Union "s'oppose fermement à la colonisation israélienne" mais refuse "toute sanction" (F. Mogherini)
Mahmud Hams (AFP)"La chef de la diplomatie européenne Frederica Mogherini, à Gaza le 8 novembre 2014"Mahmud Hams (AFP)
La ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne Federico Mogherini a démenti lundi l'existence d'un document préparatoire sur des sanctions contre Israël, comme l'avait affirmé quelques heures plus tôt le quotidien israélien Haaretz.
Selon un rapport du journal israélien, l'Union Européenne aurait rédigé un document secret prévoyant une série de sanctions contre Israël, y compris le rappel des ambassadeurs européens en poste dans l'Etat hébreu.
La chef de la diplomatie de l'Union européenne Federica Mogherini a assuré qu'elle "s'opposait fermement à la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens", tout en refusant toute "sanction" contre Israël.
"Il n'existe pas de plan de ce type", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, en réponse à une question. "J'ai vu un article dans Haaretz qui faisait apparemment référence à un document interne de travail demandé par des Etats membres il y a un certain temps (...) une hypothèse technique", a expliqué Mme Mogherini. "Nos discussions aujourd'hui ont porté sur comment s'engager de manière positive avec Israël et les Palestiniens pour relancer le processus de paix, pas sur le fait de sanctionner ou d'isoler quiconque", a-t-elle insisté.
Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion mensuelle à Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères ont affirmé que "l'UE s'oppose fermement à la récente expropriation de terres à proximité de Bethléem, aux nouveaux projets de constructions" et à "la poursuite des démolitions, y compris de projets financés par l'UE". "Elle engage Israël à revenir sur ces décisions, qui vont à l'encontre du droit international et compromettent directement la solution fondée sur la coexistence de deux États". Rappelant que ces implantations sont "illégales", l'UE et ses États membres "restent attachés à la mise en oeuvre (...) effective de la législation de l'UE et des accords bilatéraux existants applicables aux produits des colonies".
L'Union européenne "demeure prête à prendre de nouvelles mesures afin de protéger la viabilité de la solution fondée sur la coexistence de deux États", ont ajouté les ministres. L'accord de libre-échange entre Israël et l'Union européenne exclut les produits venant des implantations, qui doivent acquitter des droits de douanes, contrairement aux autres produits israéliens qui bénéficient de tarifs préférentiels. En mai, l'UE a aussi interdit l'importation de volailles et d'oeufs en provenance des implantations juives en Cisjordanie.
Par ailleurs, l'UE interdit depuis janvier tout financement par des fonds européens de programmes ou entreprises dans ces localités juives..
Selon Haaretz, les diplomates européens sont comparés à un "menu dans un restaurant chinois", dans lequel chaque Etat membre pourrait mettre en oeuvre des sanctions.

A consulter, le premier rapport sur le document européen confidentiel prévoit des sanctions contre Israël

AFP"Une pelleteuse à proximité d'une implantation, en mars 2014"AFP
Le document rédigé par Chistian Berger, le chef du Département Moyen-Orient au service d'actions "extérieures" de l'UE, serait en discussion dans les 28 pays de l'UE, et au "stade de discussion au siège à Bruxelles", rapporte lundi Haaretz.
Les sanctions portent principalement sur la poursuite des constructions dans les implantations israéliennes en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, mais le second chapitre évoque les bilatérales de chaque Etat membre avec Israël et prévoit la fin de toute coopération avec les agences de sécurité israéliennes concernant les localités établies au-delà de la ligne verte.
Le troisième chapitre traite des Palestiniens et évoque une série de mesures européennes visant à "renforcer l'Etat palestinien".
Alors que plusieurs parlements européens ont voté en faveur de la reconnaissance d'un Etat palestinien sans passer par des négociations avec Israël, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a estimé dimanche que ces mesures ne faisaient "qu'éloigner la paix", lors d'une conférence en présence du ministre allemand des Affaires étrangères.
Le Premier ministre israélien a affirmé, selon le Times of Israel, que ces appels omettent de faire pression auprès des Palestiniens sur les exigences sécuritaires israéliennes et qu'ils ne mentionnent pas les concessions à envisager en vue d'une solution à deux Etats.

A lire sur le sujet, l'opinion d'Alon Liel: L'Europe créera l'Etat palestinien

​​"Revenir au statu quo après la guerre de l'été à Gaza n'est pas suffisant", a répondu le ministre allemand Steinmeier, insistant sur la nécessité d'un retour aux négociations, tout en excluant une reconnaissance unilatérale éventuelle de la part de l'Allemagne.
Steinmeir s'est également dit confiant de toute prochaine initiative américaine pour revenir à la table des négociations, qui sera "fructueuse".
En rencontre avec le président de l'Autorité palestinienne samedi, le ministre allemand des Affaires étrangères a mis en garde samedi contre une détérioration de la situation sur le Mont du Temple à Jérusalem.
"Il faut à tout prix éviter que ce conflit politique devienne un conflit religieux", a déclaré M. Steinmeier dans la ville de Ramallah en Cisjordanie où il a rencontré le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas selon le Jerusalem Post.
Après une courte visite à Jérusalem, il a également soutenu que toutes les religions devraient pouvoir prier sur le lieu saint sans engager de violences.
Mardi, le Parlement espagnol tiendra un vote symbolique à cet égard, selon un rapport publié dans le journal espagnol El País.

La Suède ne compte ouvrir d'ambassade à Ramallah

La Suède a décidé de ne pas ouvrir d'ambassade à Ramallah même si elle a reconnu l'État palestinien fin octobre, a annoncé lundi sa ministre des Affaires étrangères Margot Wallström.
"Personne n'a ouvert d'ambassade à Ramallah et nous pensons que cela peut être géré par le consulat général de Jérusalem. Cette solution est satisfaisante pour nous", a indiqué la chef de la diplomatie suédoise à la radio publique SR.
Cette reconnaissance, la première par un grand pays de l'Europe de l'Ouest, avait été saluée par le président palestinien comme "courageuse et historique" mais considérée "malheureuse" par Israël, qui avait rappelé son ambassadeur, Isaac Bachman. Aucun porte-parole de l'ambassade d'Israël à Stockholm n'était joignable lundi pour indiquer si M. Bachman était revenu en Suède.
Selon l'Autorité palestinienne, quelque 135 pays dans le monde ont reconnu l'"Etat de Palestine", dont, outre la Suède, sept autres membres de l'Union européenne: la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre, qui l'ont reconnue avant leur entrée dans l'UE.
À l'occasion de la fête nationale palestinienne le 15 novembre, le roi de Suède Carl XVI Gustaf a adressé un courrier de félicitations à l'Autorité palestinienne. "C'est ce qui se passe quand on a reconnu un autre pays, c'est courant que le roi fasse ça", a expliqué Mme Wallström.
http://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/51254-141117-la-reconnaissance-de-l-etat-palestinien-eloigne-la-paix-netanyahou

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