L’association de l’exposition aux phtalates durant la grossesse et de complications dont le risque de naissance prématurée, vient de trouver une explication avec cette étude. Les conclusions, présentées dans la revue Environmental Health Perspectives montrent en particulier l’action des phtalates sur les niveaux de stress oxydatifs, qui eux-mêmes expliquent les effets néfastes d’une exposition durant la grossesse, tant chez la mère que chez l’Enfant.
L’exposition aux phtalates, des composés chimiques utilisés pour fabriquer des matières plastiques, également omniprésents dans de nombreux conditionnements alimentaires, produits cosmétiques et médicaments, peut se faire par ingestion, inhalation ou voie cutanée. Le plus souvent, les phtalates sont métabolisés et excrétés rapidement, cependant l’omniprésence de ces substances fait qu’on ne peut échapper, même en cas de grossesse, à leur exposition.
Les chercheurs dede l’Université du Michigan ont analysé des échantillons d’urine de 482 femmes enceintes, à 4 reprises durant leur grossesse. 9 métabolites de phtalates ont été mesurés afin de pouvoir évaluer les niveaux d’exposition ainsi que 2 marqueurs de l’oxydation et des dommages à l’ADN, connus sous les noms de 8-hydroxydésoxyguanosine (8-OhdG) et 8 hydroxydésoxyguanosine et 8-isoprostane. Les chercheurs identifient alors une très forte association entre les niveaux de phtalates et des niveaux accrus de biomarqueurs du stress oxydatif. Cette analyse confirme ainsi la relation entre l’exposition aux phtalates et les niveaux de stress oxydatif dans la grossesse.
Source: Environmental Health Perspectives Nov, 2014 DOI:10.1289/ehp.1307996 Urinary Phthalate Metabolites and Biomarkers of Oxidative Stress in Pregnant Women: A Repeated Measures Analysis (Visuel © auremar – Fotolia.com)