Semaine mondiale de l’entrepreneuriat : Impliquer les jeunes entrepreneurs dans l’effort de développement

Publié le 18 novembre 2014 par Ouadayazid1
D.R

Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, a présidé, hier, à l’hôtel Hilton, la cérémonie marquant l’ouverture de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat (GEW), en Algérie, célébrée également dans plus de 160 pays à travers le monde.


Organisée par la Nouvelle approche de partenariat, de l’entrepreneuriat et des opportunités (NAPEO), cette manifestation, qui durera jusqu’au 30 novembre, regroupe des entrepreneurs locaux, de jeunes managers, des investisseurs, des scientifiques, des hommes d’affaires, et représentants institutionnels dans un objectif commun qui consiste à stimuler le potentiel novateur, et l’initiative d’entreprendre chez les jeunes talents, notamment au sein des universitaires.  NAPEO, qui compte sur une mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés pour la réussite de l’évènement, s’investit également dans le processus d’intégration des jeunes, en particulier, les porteurs de projets dans les réseaux internationaux pour partager leurs idées, développer leur savoir-faire. Dans ce contexte, des ateliers et tables rondes sont prévus pour conseiller et guider les jeunes dans leur démarche. Aussi, cette quatrième édition de la GEW, qui se déroulera sous le thème de l’écosystème entrepreneurial, de par son rôle dans la croissance économique, l’innovation et la création d’emploi, prévoit la contribution de plus de 500 partenaires et collaborateurs, et plus de 2.000 activités à travers les 48 wilayas du pays. «Cette rencontre est hautement significative en cette phase de relance de notre économie. Nous avons l’expérience industrielle, une expertise reconnue, la culture du challenge, et toutes les conditions pour rentrer dans le cercle restreint des pays émergents et figure parmi les acteurs qui contribuent aux reconfigurations en cours de l’économie mondiale.» Le ministre de l’Industrie et des Mines qui a exprimé l’intérêt du gouvernement pour la promotion de l’entrepreneuriat dans le cadre de son plan d’action, a mis l’accent sur la nécessité d’impliquer la jeunesse, mais aussi, «toute l’intelligence existante dans notre pays pour engager le pays dans les challenges industriels et technologiques qui font l’industrie de demain».


Le gouvernement, a souligné M. Abdesselam Bouchouareb, œuvre à créer les conditions nécessaires pour mobiliser cette ressource dans l’action de construction de l’Algérie. Un processus qui se construit, a-t-il dit, par la «force de la volonté de sa jeunesse, par l’excellence, par l’innovation et par la compétitivité de ses entreprises». Le gouvernement, qui est conscient de ces enjeux et défis, a-t-il fait savoir, vise, dans son action, à initier la jeunesse entreprenante dans l’effort de la relance économique. En effet, le capital humain reste la clé de la réussite et «le signe le plus évident de la puissance des nations. L’intérêt pour cette manifestation s’est traduit, a ajouté le ministre par une série de mesures favorisant la création d’entreprises, en particulier par les jeunes, ce qui a eu un impact notable sur le tissu de la PME. Le ministre a également mis en avant la convergence entre les objectifs de cette rencontre et ceux retenus dans la politique de son département en matière d’appui à l’esprit entrepreneurial, et la création d’entreprises. Aussi, les thèmes suggérés par l’ordre du jour, notamment l’écosystème entrepreneurial, rejoignent les préoccupations du gouvernement en matière de développement, a affirmé M. Bouchouareb. Il s’agit, note le ministre, d’aborder les conditions de création d’entreprises à fort potentiel, la relation université-entreprise, les facteurs de développement de la compétitivité des entreprises au niveau local et régional, l’accès aux réseaux, et la promotion de la culture entrepreneuriale. Et pour cause, «nous voulons que cette nouvelle étape dans le développent de notre économie soit portée par la volonté d’entreprendre», a conclu le ministre qui a fait savoir que l’Algérie a postulé pour abriter le congrès mondial de l’entrepreneuriat en 2017. Le président de NAPEO Algérie, Mehdi Bendimérad, a déclaré que la mission de l’association consiste à «dynamiser le système entrepreneurial en Algérie». Dans cet objectif, GEW mène la plus grande campagne mondiale pour la promotion de l’esprit d’entreprendre. L’évènement qui est célébré dans note pays pour la 4e fois consécutive, contribue, a-t-il indiqué, à l’émergence de nouvelles entreprises. Il rappelle qu’en 2013, 981 activités ont été organisées dans ce cadre avec 251 partenaires et la participation de plus de 250.000 personnes. Cette année, a-t-il affirmé, GEW prévoit plus de 2.000 activités et 598 partenaires pour impulser l’esprit d’entreprendre. La vice-présidente de NAPEO, Mme Fatiha Rachedi, a déclaré, pour sa part, que la présence des officiels à cet évènement «est un signal fort quant à l’accompagnement dans cette démarche». Et d’ajouter que «seuls la science et le travail permettent à l’entreprise de s’investir dans la division mondiale du travail». Aussi, la mise en réseau des talents n’est pas seulement bénéfique, mais constitue aussi une condition de la croissance locale. Mme Rachedi a évoqué les résultats positifs obtenus lors de la précédente édition, l’Algérie ayant décroché la quatrième place dans le concours mondial de l’entrepreneuriat, pour dire que l’ambition est de faire plus durant cette année. La GEW 2014, a-t-elle précisé sera élargie à d’autres aspects de la problématique de l’écosystème entrepreneurial, pour ne pas rester confiné dans un cadre restreint.


Le président de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (CACI), Amor Benamor, a plaidé pour l’encouragement de la création d’entreprises, le nombre de 700.000 recensé actuellement ne reflétant pas le potentiel réel. En 10 ans, 420.000 entreprises ont été crées dans le cadre des différents dispositifs. Ce n’est pas suffisant, il faudra œuvrer pour optimiser cette cadence et croître les exportations. Le président de la CACI a également parlé de nécessité d’assouplir les procédures d’investissements et de création d’entreprises. Selon l’intervenant, il faudra encourager les jeunes à entreprendre car l’avenir est en Algérie. La CACI s’engage, a-t-il assuré, à prendre en charge les 10 premiers lauréats du concours d’entrepreneuriat pour cette quatrième édition, en matière de formation et d’accompagnement.


D. Akila

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