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Silence, on coupe !

Publié le 03 mai 2008 par Delphineminoui1974

A vos ciseaux !

C’est, en résumé, le conseil donné par l’actuel Ministre iranien de la Culture aux écrivains et journalistes... Triste nouvelle à l’heure où les hommes et femmes de plume célèbrent la journée internationale de la liberté de la presse.

« Censurez les pages susceptibles de créer un problème », aurait suggéré Mohammad-Hossein Saffar Harandi, lors d’une récente conférence de presse.

Petit décryptage : d’après lui, les œuvres doivent se conformer aux sensibilités « religieuse, morale et nationale » du régime. Au placard, donc, les scènes sexuelles, les références déplacées à l’islam et la critique du système politico-religieux...

La déclaration de cet ex-rédacteur en chef du quotidien progouvernemental Keyhan ne fait que noircir encore plus la page des années Ahmadinejad. Depuis son élection à la Présidence, en juin 2005, son gouvernement ne cesse de durcir le ton face aux libres penseurs, souvent montrés du doigt comme « des agents de l’étranger ».

Selon les règles en vigueur, tout ouvrage doit obtenir l’accord d’une commission du Ministère de la Culture pour être publié. Sous Khatami (1997-2005), l’assouplissement de la censure avait permis une relative ouverture du côté des arts plastiques, des lettres, du cinéma et du théâtre. Avec Ahmadinejad au pouvoir, même les ouvrages qui veulent être réédités doivent reformuler une demande… sans garantie de republication.

Selon l’organisation Reporters sans Frontières, 10 journalistes sont actuellement incarcérés dans le pays.


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