Left Behind // De Vic Armstrong. Avec Nicolas Cage, Lea Thompson et Chad Michael Murray.
Adapté du roman de Jerry B. Jenkins et Tim LaHaye, Left Behind a tout du téléfilm Lifetime devant lequel on fera la sieste pendant la digestion des repas de Noël à venir. Gavé comme une dinde aux bons sentiments et aux clichés tout ce qu’il y a de plus pompeux, Left Behind est tout ce que je déteste au cinéma. Vic Armstrong n’avait pas réalisé de film depuis le très mauvais Au dessus de la loi datant de… 1993 avec Dolph Lundgren. Au casting on retrouve alors Nicolas Cage dont les choix cinématographiques sont de plus en plus catastrophiques. C’est un acteur que j’adore et que j’ai beau soutenir, ce film ne sait pas du tout quoi faire de lui et cela commence à devenir problématique lors de son introduction. D’ailleurs, l’introduction du film est certainement ce qu’il y a de plus décevant, où les bons sentiments sont présents en rafale et où tout est filmé à la manière d’un téléfilm de l’après-midi devant lequel on va surtout avoir envie de faire une petite sieste et pas vraiment être captivé par ce qu’il nous raconte. Le duo de scénariste derrière l’adaptation n’a pas brisé par ses précédentes oeuvres, prouvant une fois de plus qu’il y a un véritable problème.
Un petit groupe de personnes tente de survivre après la disparition de millions de gens dans le monde.
Le scénario de Left Behind est tout de même sacrément creux, mélangeant tous les bons sentiments des téléfilms Lifetime avec une intrigue que l’on pourrait croire empruntée à The Leftovers (HBO). Si la comparaison peut se faire, la qualité n’est clairement pas la même. Que cela soit par rapport au casting, au scénario ou encore à la mise en scène. Il y a des tas de scènes assez ridicules dans leur ensemble et notamment celle de cette jeune femme qui se retrouve à la fin du film à parler à Dieu du haut de son pont. La religion semble avoir une place assez importante dans ce film, participant encore un peu plus à l’overdose de guimauve. Je n’ai rien contre les bons sentiments, je suis même généralement émus quand les bons sentiments sont bien écrits et que la série sait les utiliser. Sauf que voilà, tout est terriblement pompeux et cliché. Nicolas Cage notamment qui incarne le plus gros cliché de pilote d’avion de ligne qu’il puisse exister. Ou encore Chad Michael Murray (Les Frères Scott) dont on se questionne sur l’utilité tout au long du film.
Je suis de toute façon toujours septique face à des films qui se déroulent dans des avions. Cela peut être de bons petits films (Flight Plan, etc.) comme de très mauvais (Des Serpents dans l’Avion, etc.). Mais avec Left Behind on atteint encore un autre niveau de mauvais goût. Vic Armstrong met tout cela en scène de façon terriblement linéaire. C’est pourquoi on retrouve une fois de plus tous les plus gros clichés des téléfilms du genre où les bons sentiments se doivent d’avoir une place un peu trop importante. Cela me fait en tout cas penser que Nicolas Cage aime bien les films avec des avions. On avait pu voir un magnifique crash d’avion dans Prédictions, le voir jouer un pompier dans World Trade Center mais surtout jouer un prisonnier de haut vol dans Les Ailes de l’Enfer. Dans ces trois films il y a des avions avec lesquels il se passe quelque chose et ce n’est pas toujours dans le bon sens du terme. Ainsi, on se retrouve donc avec un très mauvais film que j’espère vous allez prendre le soin d’éviter lorsque vous allez le voir sur les étalages de votre fournisseur de DVD préféré.
Note : 0/10. En bref, à éviter de toute urgence. Il n’y a rien à sauver, pas même Nicolas Cage.
Date de sortie : Directement en DVD