Grey’s Anatomy // Saison 11. Episode 8. Risk.
Le plus important dans ce dernier épisode de la mi-saison c’est le couple Meredith et Derek. Je me suis rendu compte d’une chose dans cet épisode qui semble importante c’est le fait que Meredith se transforme de plus en plus en ce qu’elle a toujours voulu renier : sa propre mère. On a toujours vu Meredith comme une jeune femme qui avait envie de ne pas ressembler à sa mère, celle qu’elle déteste pour l’avoir toujours traitée comme une bonne à rien et ne jamais avoir reconnu le talent qu’elle pouvait avoir. Car mine de rien, si elle est là aujourd’hui c’est grâce à elle mais elle n’avait jamais su lui prouver son amour tout simplement. Meredith s’était alors plus ou moins mis d’accord sur le fait qu’elle ne voulait pas devenir comme elle mais plus le temps passe et plus elle devient aussi frigide qu’elle, une femme qui n’a plus vraiment de sentiments et qui n’est plus du tout animée. Depuis le début de la saison, je n’ai pas le souvenir d’avoir vu Meredith heureuse. Elle est constamment dans la confrontation avec Derek et je crois que ce qui permettait à Meredith de conserver un semblant d’humanité c’était la présence de Cristina. Avec son départ l’an dernier, une partie joyeuse du personnage a disparu. Je me demande ce que cela va donner mais l’issue de cet épisode me permet de me demander si finalement leur divergence professionnelle n’est pas la fin de leur couple qui se dessine.
Depuis le début de la saison, Grey’s Anatomy nous prépare à une potentielle séparation du couple vedette de la série. Ce n’est pas forcément une mauvaise idée étant donné que globalement les deux n’avaient plus vraiment de choses à nous dire. C’était un couple bien installé, heureux avec leur fille, qui tentait de vivre simplement. Mais maintenant que tout cela a été consommé, la série tente de donner le retour de battons t cela fonctionne d’ailleurs assez bien de ce point de vue là. On a donc l’impression que la série parvient à faire quelque chose de Meredith en lui redonnant la place centrale de la série. Cela me plaît car c’est la place du personnage et en la rendant aussi détestable permet de nous rapprocher d’une idée intéressante : ce qu’elle ne voulait jamais devenir. Cela passe à la fois par ses expressions mais aussi par sa façon d’être et de paraître. Tout, dans la dernière scène, nous donne l’impression qu’elle est un glaçon qui n’a plus d’amour en elle. Sa relation avec Maggie, sa demi-soeur, reste elle aussi assez compliquée mais l’une et l’autre semblent malgré tout partager des choses, surtout quand elles se trouvent en désaccord avec Derek sur le cas d’une patiente qu’ils ne veulent pas traiter de la même façon.
C’est un conflit anodin mais qui va permettre au couple de démontrer qu’il y a bien des problèmes plus complexes derrière et que ce n’est pas que des querelles professionnelles. De toute façon, on ne peut jamais vraiment associer les relations amoureuses au boulot même si les deux ont tenté de nous prouver le contraire pendant des années. Callie de son côté se sent responsable alors qu’un patient qu’elle traite est blessé lors d’une séance de rééducation. Callie est clairement à fleur de peau cette année encore plus que les autres. J’ai l’impression que depuis qu’elle a évoqué ce qu’elle avait sur le coeur face à Arizona, elle est devenue encore plus sensible. Mais c’est quelque chose que j’aime bien car cela permet aussi de voir qu’au fond le personnage a évolué. Les relations son clairement au centre de ce épisode alors que la relation entre Arizona et le Dr. Herman prend une tournure assez intelligente. La façon dont la série exploite l’univers me plaît tout particulièrement et cela change de ce que l’on avait pour habitude de voir, tout simplement. Il en va de même pour April et Jackson qui vont probablement traverser eux aussi une petite crise très bientôt. Leur bonheur ne pouvait pas durer car l’on est dans Grey’s Anatomy après tout et que dans cette série le bonheur ne semble pas exister.
Ce que j’ai cependant un peu de mal à avancer ce sont les rapprochements entre Owen et Amelia. La série joue ici une carte qui pourrait être une mauvaise idée. Le problème c’est que Owen n’est plus le personnage qu’il était auparavant et c’est pourquoi je le trouve un peu plan-plan et donc tout de suite bien plus intéressant. L’arrivée d’Amelia dans la série était peut-être là pour le sortie de cet ennui.
Note : 7.5/10. En bref, une fin de mi-saison réussie dans l’attente de plus bien évidemment.