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Critiques Séries : Peaky Blinders. Saison 2. BILAN (UK).

Publié le 24 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Peaky Blinders // Saison 2. 6 épisodes.
BILAN


La première saison de Peaky Blinders était une petite réussite savoureuse. Elle faisait même partie de mon classement des 50 meilleures séries de la saison précédente. Avec le succès de la première saison, BBC Two a décidé de commander une seconde saison bienvenue. En effet, on n’avait pas fini de raconter les aventures de Tommy et des Peaky Blinders et je pense que cette seconde saison, encore plus passionnante que la précédente nous prouve que c’était une excellente idée. Steven Knight s’est donc permis de rapidement nous sortir de Birmingham avec l’idée que Tommy Shelby veut partir à la conquête de Londres. C’est un gang intéressant car il n’y a pas vraiment de limites mais cela ne veut pas pour autant dire que la série use et abuse de la violence dont elle peut faire preuve à certains moments. Deux ans après la fin de la première saison et la situation entre Grace et Campbell, on retrouve donc tous les personnages de Peaky Blinders de façon à ce que la série évolue dans une direction totalement différente et surtout beaucoup plus ambitieuse. Au delà du fait que l’on ne veut plus arrêter les Peaky Blinders à simplement Birmingham, la série prouve surtout qu’elle veut être beaucoup plus grande à la fois dans l’utilisation de ses personnages, de ses intrigues et de ses décors.

Tout est plus fort dans cette saison et Steven Knight prouve qu’il avait des idées bien plus intéressantes pour la suite de sa série. L’arrivée de Tom Hardy sous les traits d’Alfie Solomons est la bienvenue. Cet acteur a un tel charisme qu’il apporte une étincelle supplémentaire à une saison globalement très réussie. Il est impossible de ne pas penser à Boardwalk Empire quand on regarde Peaky Blinders et à l’évolution de la série de Terence Winter. Steven Knight a pris beaucoup à la série du scénariste des Sopranos et c’est loin d’être une mauvaise source d’inspiration. Bien au contraire puisque cela permet aussi à la série de gérer plusieurs univers de façon intelligente, sans jamais nous donner l’impression que l’un est moins passionnant que l’autre. La série a beau se faire plus discrète sur certains éléments, avec plus de personnages et plus d’intrigues elle se permet donc de faire évoluer la violence en lui donnant une place plus importante mais de choix. Le but n’est pas comme dans la première saison de nous offrir des scènes de violence dans un but plus graphique que scénaristique. Non, ici c’est tout l’inverse et la violence gagne ainsi en intérêt. Le téléspectateur est plongé dans l’univers des Peaky Blinders et l’une des scènes que j’ai préféré c’est probablement celle où notre gang se met à tabasser tout le monde dans ce club privé.

C’est pour ce genre de scènes que j’aime aussi cette série, afin de mettre en scène le fait que les Peaky Blinders sont des gens violents capables de tout. Ce ne sont pas les seuls à mettre en scène la violence de la série puisque d’autres personnages et notamment Campbell (une scène de sexe avec lui me reste cependant sur l’estomac). La dynamique des personnages se fait elle aussi plus ressentir alors que l’on a une vraie cohésion de groupe que l’on n’avait pas forcément dans la première saison, très centrée sur Shelby. Ici la série prend le temps de s’attarder un peu plus sur les autres personnages et c’est un élément très important à mes yeux. Le rythme est lui aussi différent de la première saison alors que le succès de la première saison a dû donné envie à Steven Knight de ralentir un peu la façon dont ses histoires évoluent. C’est un mal pour un bien. On prend donc plus de temps pour explorer certains domaines de la série, certains personnages, certaines intrigues. Les relations sont plus exacerbées et donc moins superficielles. Tout est beaucoup mieux travaillé. Jusqu’à la fin de la saison on voit les choses sous un angle légèrement différent, et je dois avouer que le cliffangher de fin me laisse curieux et perplexe. Heureusement que BBC Two a décidé de renouveler Peaky Blinders pour une saison 3.

Ensuite il y a le personnage de Campbell. Ce dernier est toujours aussi horrible mais c’est justement ce qui rend ce personnage intéressant. Son obsession pour Tommy tourne à la folie et contradictoire. En effet, Campbell déteste autant qu’il est fasciné par Tommy. C’est pour ça que Campbell reste le personnage complexe à la psychologie complètement ravagée de la première saison. Petit à petit elles deux hommes vont se confronter jusqu’à ce qu’à la fin de la saison les choses se transforment en une sorte de destruction mutuelle. Enfin, c’est comme ça que l’on peut le ressentir. Petit à petit la saison tente aussi de démontrer que Tommy Shelby est le personnage le plus important dans Peaky Blinders et que l’on ne peut rien faire sans lui. J’ai un instant cru à la fin de la saison, lors des dernières images, qu’il pourrait mourir mais alors la série perdrait son héros. C’est un peu comme si Boardwalk Empire avait tué Nucky Thompson à l’issue de la seconde saison au lieu d’un autre personnage, cela aurait été illogique. Mais ce que j’ai hâte de voir c’est le développement d’Alfie qui est à mon sens promis à un très bel avenir dans les prochains épisodes de la série. Voici donc une seconde saison plus consistante et réussie que la première, et comme on dit jamais deux sans trois, je suppose que la série réussira aussi sa troisième salve d’épisodes.

Note : 8/10. En bref, une saison 2 bien mieux gérée que la première. Excellent.


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