Which Computing, un magazine anglais, a eu la bonne idée de demander à un biologiste d’analyser un échantillon de claviers pour vérifier leur degré de propreté. Non pas un échantillon de l’ADN du piètre comédien qui, malheureusement sévit trop régulièrement sur nos écrans français, mais un éventail d’une trentaine de claviers d’ordinateurs de bureau pris sur un ensemble représentatif dans une société de Londres.
Nos claviers recèlent des trésors de saletés d’immondices.
On s’en doutait mais le résultat est particulièrement éloquent : les claviers sont de véritables nids où microbes et bactéries en tout genre prospèrent. Certaines de ces bactéries présentent un réel danger pour la santé des utilisateurs. Sur les 30 claviers étudiés ,4 « sortent du lot » par leur saleté mais l’un obtient la palme puisqu’il possède la particularité d’être cinq fois plus sale qu’un siège de toilettes. Le biologiste a même demandé son retrait, car il dépassait de 150 fois la dose généralement admise de bactéries nocives, faisant courir un risque sanitaire aux utilisateurs.
L’étude explique que la cause principale de cette saleté est liée au manque d’hygiène des usagers qui ne se lavent pas les mains en sortant des toilettes ou qui ont l’habitude de grignoter en pianotant. Dans un sondage paru dans le même journal, on apprend également que plus de 10% des gens ne nettoient jamais leur clavier et 20 % jamais leur souris.
Après l’étude parue il y a quelques temps déjà, qui montrait l’étendue des dégâts sur les cacahuètes des bistrots (traces d’urine, de matières fécales et j’en passe..), il ne semble pas judicieux d’aller se servir d’un ordinateur dans un cyber café au moment de l’apèro.
Pour info, ci-dessous le résultat d’un rapport de l'université de microbiologie en Arizona, daté de 2004 :
Il y aurait 400 fois plus de germes sur un bureau aux USA que sur un siège de toilettes (qui comporte en moyenne 49 germes par pouce carré)
Le téléphone est l’élément le plus touché, environ 25 127 microbes y vivent par pouce carré, vient ensuite la surface du bureau sur laquelle on peut trouver 20 961 microbes par pouce carré puis arrivent le clavier et ses 3 295 germes, suivi de la souris(1676), du télécopieur(301) et du photocopieur(69).