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Critiques Séries : State of Affairs. Saison 1. Episode 2.

Publié le 26 novembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

State of Affairs // Saison 1. Episode 2. Secrets and Lies.


Pour son second épisode, State of Affairs décide de nous parler des relations russo-américaines. Forcément, ce ne sont pas des relations très cordiales et c’est ce que va nous prouver cet épisode. On a l’impression que State of Affairs cherche à nous démontrer que la Guerre Froide n’est pas vraiment morte et qu’elle existe toujours d’une façon ou d’une autre. Ce n’est pas bête, surtout que j’ai toujours aimé les histoires de Guerre Froide (les divers films de la franchise Jack Ryan par exemple) qui n’est pas vraiment morte et qui continue de faire des dégâts. Le seul problème c’est que l’on ne sait pas vraiment dans quelle direction State of Affairs peut aller par la suite. Elle semble prendre la direction d’une Madam Secretary sans être aussi intelligente et passionnante. Je pense que c’est une question de simplicité. La série se donne une carrure qu’elle n’a pas. Elle a de l’ambition mais on ne le voit pas vraiment à l’écran. On a donc de longues discussions mettant en scène le personnage de Charlie avec divers protagonistes de la série. On sent que la série a été en grande partie construite autour de Charlie et donc de Katherine Heigl. Après tout cette série est sensée donner envie aux fans de l’actrice de venir la suivre dans des aventures Homeland-esque sans avoir l’énergie de la série de Showtime.

Au bout de dix minutes, j’ai l’impression que State of Affairs est clairement en train de m’ennuyer terriblement. Cela me rappelle un peu ce que j’ai vu dans le premier épisode sauf qu’il n’y a pas tout le travail d’exposition des personnages ici et hormis la mise en scène efficace de Joe Carnahan, il n’y a pas suffisamment de choses réussies car le personnage de Charlie est un peu trop mal fichue à mon goût. Elle ne représente aucune forme d’autorité, aucune forme de véritable intelligence. Ce n’est qu’une analyste qui est liée au Président personnellement. Le petit diner où elle se retrouve avec la Présidente et son mari était assez étrange. C’est un moment qu’il fallait voir à un moment donné dans la série mais j’ai l’impression qu’il est bâclé et qu’il n’utilise pas très bien les émotions qu’il aurait très bien pu engager. On se retrouve donc avec une séquence qui aurait pu être beaucoup plus impliquante pour le téléspectateur et ce n’est malheureusement pas du tout ce que l’on voit à l’écran. C’est regrettable mais bon, on ne peut pas trop en demander de la part de la série non plus. Je crois qu’elle veut être un peu trop de choses en même temps pour séduire des publics divers et variés. Elle lorgne donc sur Homeland, sur Scandal, et sur du cinéma d’espionnage et géopolitique.

L’affaire de la semaine c’est donc celle d’un sous marin russe qui a besoin d’aide pour être sauvé et les seuls qui pourront entendre l’appel à l’aide ce sont les américains. L’espionnage russe envers les américains est quelque chose qui existe depuis la nuit des temps et vice-versa. C’est assez cocasse mais bon, cela ne veut pas pour autant dire que c’est une mauvaise idée. La base de cette histoire m’a beaucoup plu sauf que l’épisode n’en fait finalement pas grand chose. On passe notre temps avec le sous marin et pas d’état majors russes par exemple. Cela aurait été intéressant de voir le point de vue russe, de comprendre ce qui s’est réellement passé aussi car tout nous est tombé dans le creux de la main sans que l’on n’ait quoi que ce soit à comprendre. La série se veut trop simpliste et bâcle donc toutes ses opportunités de complexifier un peu le récit et de le rendre par la même occasion intelligent. Un peu comme le fait Madam Secretary qui est une série intelligente, intelligible et qui ne cherche pas vraiment la simplicité. A vouloir trop en faire parfois on se perd et je crois que c’est ce que symbolise malheureusement State of Affairs qui était pour moi une série que j’attendais avec une certaine envie. Après avoir vu les deux premiers épisodes, je peux déjà dire que je n’en ai pas besoin de plus.

Note : 4/10. En bref, une idée intéressante mal exploitée.


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