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Wave de Sonali Deraniyagala

Publié le 12 octobre 2014 par 100pour100lecture

Bonjour! Bon! Cela fait très longtemps (une éternité à vrai dire) que je n’ai pas posté de nouveaux articles et je m’en excuse chers lecteurs! J’ai eu des semaines et week-end bien occupés ces derniers temps…Je sais que mes chroniques ont de ce fait pris du retard mais je vais vite pallier à ça! Pour la peine je vous présente un tout nouveau livre qu’il m’a permit d’être lu grâce aux éditions Kero et à l’opération Masse Critique de Babelio que je remercie infiniment pour l’envoi de Wave de Sonali Deraniyagala! (on peut applaudir)! Bonne lecture! ;) Wave de Sonali Deraniyagala

Editions: Kero

Date de publication: 2014

Résumé:   » La mousse s’est transformée en vagues. Des vagues qui bondissaient par-dessus le récif, à l’autre bout de la plage. Ça n’était pas normal. La mer ne venait jamais aussi près. Les vagues ne se brisaient pas, elles ne s’affaissaient pas. Plus près. L’eau brune et grise. Brune ou grise. Des vagues par-dessus les conifères et qui se rapprochaient de notre chambre. Toutes ces vagues maintenant, chargeant, barattant. Soudain folles et furieuses. Soudain menaçantes. « 

Le matin du 26 décembre 2004, un tsunami frappe l’Océan indien. Sonali Deraniyagala, en vacances au Sri Lanka, son pays natal, en réchappe miraculeusement. Mais, de sa famille, elle est la seule. La vague lui a pris ses parents, son mari et ses deux petits garçons.                                                                                                                                    Wave raconte l’histoire de ce jour, où elle a tout perdu, et de tous ceux qui ont suivi. Les mois, les années lorsque l’insupportable déchirement du souvenir succède aux premiers moments d’horreur. La matière de ce livre, c’est la peine impalpable, indescriptible de la narratrice.                                                                                                                        Sonali Deraniyagala réussit un récit poétique, sans concession et incroyablement digne sur comment survivre à l’inimaginable.

 » Probablement l’un des ouvrages les plus émouvants écrits sur le deuil.  » The Guardian  » Je n’ai pas pleuré en lisant Wave. J’ai cru que mon coeur allait s’arrêter de battre… Un livre inoubliable, impitoyable mais également, comme par défi, inondé de lumière. Extraordinaire.  » The New York Times Book Review  » Inoubliable… C’est un miracle que Deraniyagala ait survécu. Le fait qu’elle ait pu écrire de tels mémoires, ramenant ceux qu’elle aime à la vie de telle sorte qu’on entend leur respiration à chaque page, est également un miracle.  » Vanity Fair

 Mon avis:      Ce que je retiendrai de ce livre, c’est l’histoire tragique de Sonali Deraniyagala, l’auteur de ce livre, qui a pourtant su la transformer en une déclaration d’amour à la vie. Plus que d’un simple récit autobiographique, elle a su faire de ce livre une formidable mémoire à sa famille décédée. Aussi, en lisant ce livre, on prend conscience de toutes ces personnes « de l’ombre » qui portent en elles des souffrances inimaginables, et c’est justement cela qui rend la situation encore plus terrible: on aimerait dire « je te comprends, je vous comprends » à toutes ces personnes ayant vécu un drame pareil, mais on ne peut pas. On ne sait pas. Tous ces moments où Sonali a cheminé seule ou presque, où elle n’a pas pu confier, ne serait-ce qu’à des amis, son drame, tout ça on le vit avec elle dans ce récit. Et même si la qualité littéraire n’est pas toujours celle qu’on souhaiterait, on s’en fiche car on veut aller jusqu’au bout de ce bouquin, soutenir l’auteur dans cette épreuve et s’oublier peu à peu au rythme des pages devant son malheur. L’auteur nous rappelle aussi que, même si les années passent, le tsunami du 26 décembre 2004 lui reste gravé dans sa mémoire. Chaque instant, chaque geste, aussi anodin soit-il lui évoque ses enfants, son mari ou ses parents. Ce récit prouve enfin que la souffrance la plus atroce pour une mère est bien de perdre la chair de sa chair. Pas une page ne se tourne sans que soit raconté un souvenir de Vikram ou Malli, ses deux petits garçons auxquels elle ne cessera de penser. De plus, l’auteur connaît ce traumatisme d’avoir un jour été mère, ce qui comme lui avait dit son petit garçon Malli (j’ai mis la citation plus bas), est quelque chose d’ancré profondément en soi, cela fait partie de son identité; puis de se voir enlever un morceau de soi-même, de manière horriblement cruelle. Et pourtant malgré ce parcours, plus que difficile, l’auteur a réussi à tenir bon et à trouver la force de faire ce travail de mémoire pour lui permettre de vivre plus sereinement en se déculpabilisant de toute faute et de faire demeurer ses proches disparus à travers ces mémoires. En conclusion, un magnifique récit que je conseille aux plus grands (cela reste un sujet dur et compliqué), non pas autant pour la qualité de l’écriture que pour la leçon de vie, toute l’humanité qui se dégage de Wave.

Et pour finir sur une belle citation du livre:    « Cela me revient, soudain. La manière dont Malli me décrivait et me définissait. Je n’étais pas d’accord avec lui. « Nous sommes trois garçons et une fille, trois garçons et une fille », disait-il pour expliquer la composition de sa famille. Puis il récitait nos noms avec le plus grand aplomb et en employant Nikhil, son nom de baptême, et non pas Malli, son surnom.                                                      « Stephen Lissenburgh, Vikram Lissenburgh, Nikhil Lissenburgh et Maman Lissenburgh »     « Maman Lissenburgh? » m’exclamai-je d’un ton indigné.                                             C’était ça mon statut? J’étais privée d’identité sans ces trois garçons dont j’étais quasiment l’esclave. « Malli, pourquoi est-ce que mes deux noms sont faux? Pour tous les autres, tu donnes les vrais noms, et ça ce n’est pas moi » Steve adorait la manière dont son fils me qualifiait, bien sûr. Il l’encourageait.  » Mal, malin comme un singe, tu as parfaitement raison. TOI, tu dis les choses comme elles sont. » Malli se mettait à chanter de plus belle: « Maman Lissenburgh! » Et ces trois idiots riaient aux éclats.» Livres contre critiquesLogo Kero Un grand merci encore à eux ! J’espère que cet article vous a plu!



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