Bombardement au cours de la nuit. Nous devons nous relever deux fois, car les obus tombent de nouveau dans le quartier du Jard. Vers 1 h du matin, il en arrive un entre autres, qui éclate en face, à peu de distance de notre domicile actuel et le bruit sinistre, que nous connaissons bien, d'une maison qui s'est aussitôt effondrée, nous a mis en émoi.
Sur le matin, nous regagnons les chambres fatigués et, après nous être recouchés pour la seconde fois, nous commençons à sommeiller quand nous sommes encore réveillés par le cris : Au feu ! Il est environ 5 h. Des obus incendiaires ont explosé dans le chantier de bois Dravigny, au coin de la rue du Jard et de la chaussée du Port. Les pompiers occupés à la ferme Demaison, rue de Beine, en feu également et à la maison de commerce de tissus Duval, Hayem & Cie, rue d'Anjou (anciennement maison Soussillon) qui commence aussi à brûler, ne peuvent venir qu'à 6 h 1/2 ; heureusement, ils doivent tout de même combattre le foyer qui s'est bien développé.
Le bombardement a fait encore des victimes. un ouvrier tournant à bras la machine pour l'impression du journal L’Éclaireur, a été tué, paraît-il pendant son travail.
- Après toutes ces longues journées d'angoisses et cette terrible nuit, ma femme consent à me laisser demander un laissez-passer devant lui permettre de quitter Reims et de se diriger avec les enfants à Épernay, où nous avons des parents. Dès mon arrivée à l'hôtel de ville, je fais aussitôt le nécessaire auprès de M. Bochard, faisant fonctions de secrétaire du commissaire central.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
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la rue Henri Barbusse, autrefois rue de Beine (vers Beine-Nauroy) ; 1914-2012
Malgré tous mes efforts et plusieurs prises successives, je n'arrive pas à en sortir un montage, certaines règles de la perspective m'échappent encore...Le toit en arrière plan est celui de l'...
http://www.reimsavant.com/article-la-rue-henri-barbusse-autrefois-rue-de-beine-vers-beine-nauroy-1914-2012-112165440.html
Samedi 28 - Bombes la nuit, jusquà 5 h. Visite à la Cathédrale. Traces d'obus. Chute de l'enduit de plâtre en plusieurs -2- endroits. Éclats d'obus sur l'autel Saint-Nicaise, datant de quelques jours.
A 2 h, Absoute aux victimes du jeudi 16 + trois mortes des suites de leurs blessures, à S. Marcoul. Nuit très tranquille.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. Travaux de l’Académie Nationale de Reims
28 - Samedi - Matinée calme à part quelques coups de canon des nôtres. C'est tout jusqu'à midi. Après-midi et nuit dans le calme absolu, on a pu dormir tranquille !
Carnet d'Eugène Chausson durant la guerre de 1914-1918
Voir ce beau carnet visible sur le site de petite-fille Marie-Lise Rochoy