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Conseil municipal de La Rochelle : le cas de l'adjoint Raouf Fredj suscite un malaise

Publié le 29 novembre 2014 par Blanchemanche
#CMLR

L’adjoint aux activités sportives de la jeunesse a été destitué. Ambiance très lourde hier soir. Et crise de nerfs d’une des adjointes. Salle comble.

Conseil municipal de La Rochelle : le cas de l'adjoint Raouf Fredj suscite un malaise


Raouf Fredj : «Dès le départ, j’ai été mis sur une voie de garage.» © Photo Photo Pascal Couillaud/ « sud ouest » Publié le 29/11/2014par
http://www.sudouest.fr/2014/11/29/le-cas-de-raouf-fredj-suscite-un-malaise-1752144-1391.php «J'ai pris la décision de retirer ses délégations à un adjoint. Être adjoint, c'est un travail considérable et il m'a semblé qu'en réunion municipale, ni sur le terrain, il ne travaillait comme je l'attendais. Par ailleurs, je veux une équipe qui soit en cohérence. » Après avoir sobrement prononcé ces quelques mots, Jean-François Fountaine, demande au Conseil municipal de se prononcer, à bulletins secrets, sur le maintien de Raouf Fredj dans ses fonctions. Et il autorise ce dernier à faire valoir ses arguments.
L'intéréssé juge « irrecevables » les raisons de son éviction. Et il accuse le maire de l'avoir utilisé pour gagner l'élection. « J'étais un adjoint sans fonction, sans signature, sans budget, un pantin, poursuit Raouf Fredj. M. le maire, vous avez été injuste. Les Français d'origine maghrébine sont utiles pour gagner une élection, c'est tout. Vous vous êtes servi de nous pour embobiner les jeunes du quartier. »
Faget : médiateurL’ancien maire de Charron, Jean-François Faget, vient d’être nommé médiateur de La Rochelle par le maire Jean-François Fountaine. Il prendra ses fonctions en janvier 2015. Jean-François Faget (divers gauche) est un proche du maire et du député Olivier Falorni.Applaudissements dans la salle d'une dizaine de jeunes accompagnés par Nadia Bahri. Les appels au soutien n'ont visiblement pas fonctionné.

Desveaux s'en mêle

Et voilà que Brigitte Desveaux (EELV, majorité municipale) se croit obligée de s'exprimer en son nom propre. « J'ai rejoint cette liste avec beaucoup de fierté car elle était marquée par la diversité. Et aujourd'hui, on constate un divorce entre un adjoint et une équipe. La population de Mireuil est prise en otage. On ne peut pas gérer une ville avec des symboles. Cela prouve que l'on ne sait pas accueillir en politique nos concitoyens issus de la diversité. Cela ne dédouane pas Raouf Fredj, qui n'a pas compris le rôle d'un adjoint. Je voudrais que nous soutenions des actions envers les jeunes qui ont surtout besoin d'immersion professionnelle. » Jean-François Fountaine très calme, répond qu'une fondation de Villeneuve avec des entreprises qui investissent dans des projets portés par des jeunes va être soutenue pour œuvrer dans tous les quartiers. Raouf Fredj s'énerve, les propos de Brigitte Desveaux sur Mireuil ne lui plaisent pas.

Léal s'interroge

Bruno Léal (UMP) précise que son groupe ne votera pas. Mais il s'interroge sur la façon dont Jean-François Fountaine a constitué son équipe. « Elle a gagné mais est-elle prête à gouverner six ans. J'ai l'impression que vous êtes en désaccord avec vos alliés. »
Anne-Laure Jaumouillié indique que son groupe non plus ne votera pas : « Vous vous êtes mis tout seul dans cette situation, vous vous en sortirez tout seul. Ce qui se passe ce soir n'est pas anecdotique. Nous avons tous un rôle à jouer pour réparer les liens qui se distendent entre ceux qui font de la politique et ceux qui ont l'impression de la subir.

Malaise

C'est au tour de Brahim Jlalji (PC, groupe Jaumouillié). « Raouf Fredj a été porteur des problèmes de la population de Mireuil. Le mettre de côté ne résout en rien tous les problèmes sociaux qu'il dénonce. Que lui reproche-t-on ? D'avoir émis un avis différent de celui d'une autre adjointe, Soraya Amouche ? Sans juger qui a tort ou raison, je m'interroge sur la conception que vous avez de la démocratie et de la différence... »
Il est interrompu par les sanglots de Soraya Ammouche, auparavant, déjà prise à partie par Raouf Fredj. Elle est victime d'une crise de nerfs, d'un malaise. Panique. Interruption de séance.
Lors de la reprise (sans Soraya Ammouche), Jean-François Fountaine conseille à Brahim Jlalji de ne pas poursuivre son intervention. Patrice Joubert (groupe Jaumouillié) demande au maire si de son point de vue, le malaise de Mme Ammouche est lié aux propos de Brahim Jlalji. Jean-François Fountaine répond que oui. Le groupe Rassemblement à gauche lève le camp. Une décision liée à l'attitude du maire, pas à la destitution de Raouf Fredj. Lui aussi s'en va.
Sur 35 votants, 32 se sont prononcés pour sa destitution. Il reste conseiller municipal. Nadège Désir a été élue pour le remplacer en tant qu'adjoint. 

 


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