Magazine Sport

Via Francigena nel Sud, étape 4: le rude chemin...

Publié le 29 novembre 2014 par Sylvainbazin

Je vous écrit du monastère de San Magno.  C'est dans la nuit, sous les coups de sept heure,  que j'ai fini par arriver là, bien fatigué et surtout les pieds douloureux. Sans doute la faute aux chemins pierreux et glissants,  où plus sûrement encore aux kilomètres de bitume parcourus avec ce sac sur le dos. Je ne le sens guère sur mes épaules mais j'ai l'impression qu'il me fait appuyer plus fort sur les talons.
En tous cas, ce soir j'ai de bonnes ampoules et comme à cause de ces règlementrèglements aériens idiots je n'ai pas pris de ciseaux ni de désinfectant , je n'ai pour l'instant pas grand chose pour me soigner. Je vais y remédier demain.
Pour l'heure,  je goûte ce repos dans le calme de ma cellule, enfin j'exagère je dors ce soir dans un dortoir de treize place dont je peux jouir seul. L'endroit n'est pas commun: une fenêtre donne sur l'intérieur de l'église où une messe est célébrée en ce moment. Je peux entendre les chants et même voir les fidèles de mon promontoire! Claqué comme je le suis, cela me suffit.
J'ai dîné de quelques pâtes et victuailles achetées en chemin, pour une fois depuis mon départ cette journée sera très économique. En sous, mais pas en énergie. J'ai beaucoup marché,  pas mal cherché mon chemin, un peu lutte dans certains passages le long de la Via Appia,  mais pas la belle route romaine, non la nationale qui en reprend le parcours.

J'ai aussi parcouru pendant quelques kilomètres,  après Fondi,  un sentier envahi par la végétation,  très étroit et un peu exposé,  qui m'a davantage fait penser à certains passages de l'ultra Thai Chiang Mai, c'était même beaucoup mieux dégagé,  qu'aux classiques chemins de pèlerins. Mais le gros soucis reste que ce sentier à peine tracé ou je me suis pas mal écorché se termine devant un grillage bien fermé. J'ai du redescendre sur la route sans doute un peu plus tôt que prévu.
Là, à la nuit tombée,  j'ai marché contre le flot de voiture un moment,  pas splendide ment à l'aise, avant de retrouver une route plus calme pour les derniers kilomètres. Le parcours m'a semblé aujourd'hui "à retravailler", même si le paysage reste très beau et que les villes traversées renferme de beaux trésors.
Je n'ai d'ailleurs pas pu bien en profiter car ayant perdu du temps le matin en cherchant mon chemin avant l'arrivée à Fondi j'étais relativement pressé. Juste un coup d'oeil au centre ville,  où une femme russe m'a gentiment accompagné quelques hectomètres pour me mettre sur la bonne voie (qui se termine cependant par ce sentier sans issue visible) dans le dédale des rues. Elle vit là depuis six ans, goûtant la température de cette fin novembre,  qui contraste tant avec sa Sibérie natale. Cela valait bien un "spassiba" .
C'est donc bien plus tard que J'atteins le monastère , les pieds douloureux, un peu embêté par ces quelques parties curieuses, mais tout de même content de cette riche journée. 


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Sylvainbazin 13085 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines