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Critique Ciné : Automata, robots dans le désert

Publié le 01 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Automata // De Gabe Ibanez. Avec Antonio Banderas, Birgitte Hjort Sorensen et Dylan McDermott.


Ces derniers temps j’enchaîne les petits films de science fiction avec plus ou moins de réussite. Si j’ai été séduit par Predestination, ce ne fût pas vraiment le cas de Extraterrestrial et ce n’est toujours pas le cas avec Automata qui se trouve être un film bien plus ennuyeux que réellement passionnant. On ne peut pas reprocher à Gabe Ibanez de ne pas vouloir faire de proposition puisqu’avec son tout petit budget, il tente de nous offrir un film d’une certaine envergure. Malheureusement, cela ne fonctionne pas vraiment comme on pourrait le souhaiter. Je dirais même que cela devient très rapidement ennuyeux alors que le film met énormément de temps à démarrer. Les questions que Automata tente de poser sur la robotique sont un peu trop simplistes et surtout déjà vu alors que Gabe Ibanez (Le jour de la bête, Perdita Durango) tente justement de changer un peu de direction. Sauf que ce n’est pas suffisant pour faire de ce film un film à la hauteur des ambitions qu’il veut bien se donner. Heureusement que l’univers dans lequel on est plongé est tout de même assez intéressant d’un point de vue purement visuel (surtout avec le peu de moyens qu’il avait entre ses mains). Mais justement, on peut se demander si tout le budget n’est pas passé là dedans et pas vraiment dans le scénario.

Jacq Vaucan, un agent d'assurance de ROC robotics corporation, fait des tests sur des robots. Ce qu'il découvre va avoir de profondes conséquences sur l'avenir de l'humanité.

Car oui, le scénario ennui durant près d’une heure et demie. Moi qui pensait voir un film intelligent, je me suis bien fait avoir. J’ai eu un film qui cherche à être intelligent mais qui ne parvient pas à raconter suffisamment de bonnes choses. Le but de Automata semble plus ou moins être le même que celui de i,Robot avec beaucoup moins d’action et donc beaucoup plus de séquences longues et mal fichues. D’un point de vue de l’histoire, on sent que dès que l’on entre dans le désert alors le film commence à devenir tout simplement pompeux à souhait car il le raconte plus rien du tout. Et puis Antonio Banderas n’était pas Will Smith, ce n’est pas du tout aussi classe et surtout assez rapidement inintéressant. Car dans sa tentative de nous dire qu’au fond les robots ont une âme, le film se perd et ne sait plus vraiment dans quelle direction aller. Le film tente alors aussi d’introduire d’autres sujets comme le problème d’une tempête solaire qui a réduit la population mondiale à seulement 21 millions de personnes ou encore les conséquences de nos actes sur l’environnement. Tout cela a déjà été traité ailleurs et en beaucoup mieux.

A vouloir se transformer en film avec un message sérieux, Automata n’arrive jamais à bon port. C’est en grande partie dû au fait que justement les robots et les personnages humains de ce film n’ont pas grand chose à faire et cela devient alors assez rapidement inanimé car l’on ne comprend plus grand chose. Automata aurait très bien pu être une réponse à i,Robot si seulement ce que l’on cherche à nous dire ici ne tombait pas rapidement dans l’ennui le plus total alors que tout comme le personnage de Jacq, on erre encore et encore au milieu d’un désert scénaristique. De plus, la mise en scène, bien que sympathique à certains moments, n’est pas du tout inspirée une fois que l’on est dans le désert. L’histoire de Jacq n’est même pas intéressante. Je dirais même qu’elle est la plus grande faiblesse de Automata car au delà de ce qu’il a pu découvrir sur les robots, cela ne va pas plus loin que ça. Tout est ensuite très rudimentaire, même les bons sentiments alors que Antonio Banderas cabotine tout au long du film, sans parler de Dylan McDermott, abonné aux mauvais choix de films qui nous prouve une fois de plus qu’il fait de très mauvais choix.

Note : 3/10. En bref, d’un ennui.

Date de sortie : Directement en DVD


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