Je publie aujourd’hui les photographies que j’ai prises lors
de la manifestation contre l’austérité à Québec le samedi 29 novembre
dernier.
Cinq autobus de travailleurs affiliés à différents
syndicats se sont rendus dans la vieille capitale. Parmi ceux-ci, il y avait le
nôtre; un autobus scolaire. Il faut de la volonté mêlée à de la colère
pour faire 5 h 30 de manège jaune afin de manifester.
J’ai failli démissionner au départ. J’avais dit à
Marlène que si je devais prendre l’autobus scolaire, je restais ici. Sa
persistance a eu raison de moi. Ah l’amour...
Nous avons quitté Baie-Comeau à 6 heures du matin, par
nuit noire.
Les premières photos ont été prises par la fenêtre de
l’autobus sur la Haute-Côte-Nord. Le soleil commençait à poindre à
l’horizon. La vitesse et la couleur combinées donnent de beaux effets.
Revenons à l’essentiel. Mes raisons d’aller manifester sont
les suivantes.
Je crois que c’est une façon d’exprimer au gouvernement mon
désaccord sur ses décisions. Je suis de ceux qui pensent qu’il faut vivre
selon nos moyens. Le déficit zéro peut se faire sur une période plus longue, sans l'attitude d'opérateur de tronçonneuse. En ce moment, nous faisons face à un gouvernement qui a décidé à sens
unique de sabrer dans les dépenses radicalement, sauvagement, durant les deux
premières années de son mandat, pour recommencer à dépenser lors des deux
dernières années afin de se faire réélire. C’est évident comme le groin
dans la face d’un cochon. C’est ce que j’appelle la maladie du pouvoir.
Il y a le fait que j’en ai marre des mensonges et du dictat
de nos fausses démocraties. Ce gouvernement, grand organisateur du foutoir général, a menti à la population en
faisant des promesses non tenues. Il est majoritaire et il en profite pour
prendre des décisions que son peuple refuse; exactement comme les dictatures
russes et chinoises.
Plusieurs coupures se font afin d’ouvrir la porte au secteur
privé, ces grands argentiers amis des libéraux.
Parlant d’austérité, il est important de lire cet article
du journal Le Devoir qui nous dit que l’austérité n’est pas nécessairement
la solution aux problèmes.
Pour ceux à qui il reste un tantinet de mémoire, je vous
fais remarquer que toutes les crises qui ont cicatrisé le Québec ont eu lieu
alors que le Parti libéral gouvernait. À commencer par les contestations
étudiantes de 1968. Puis il y a eu la crise d’octobre en 1970; la pire de
toutes qui a obligé Trudeau a proclamer la Loi sur les mesures de guerre;
triste souvenir. La dernière désorganisation majeure s’est déroulée lors du
printemps érable de 2012, alors que le manipulateur John-James Charest était
en poste. Sont-ils en train d’en provoquer une autre?
La question se pose.