Tout marché qui se développe a besoin d’une réglementation adéquate. Cocorico: la France a été le premier pays à mettre en place un cadre réglementaire en 2012. Cependant, Florent Mainfroy, président de la société Airinov, estime qu’il est désormais nécessaire de le faire évoluer si l’on souhaite que la filière continue de se développer en France et en Europe.Il n’existe à ce jour aucune cartographie officielle. Il devient urgent d’en avoir une car l’espace aérien est complexe pour les drones : la hauteur de vol est différente selon la distance entre la zone de vol et les pistes d’aérodromes les plus proches, l’orientation et la longueur des pistes… Autres articles
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Or, il n'existe aujourd'hui pas de modèle de protocole. Un modèle de protocole type pourrait être proposé, ce qui éviterait la multiplication de protocoles sur-mesure que les petits aérodromes trouvent lourds à constituer, et qui doivent être relus mot à mot par les DSAC (Directions de la Sécurité de l'Aviation civile). Mais la déficience du système actuel ne s’arrête pas là. Selon les mots de Florent Mainfroy: « cinq mois d’attente sont nécessaires pour une validation de dossier décrivant les activités dans certaines régions. Le nombre d’opérateurs et de drones a augmenté de façon exponentielle, mais pas les budgets administratifs pour relire les documents associés ». Conséquence: un engorgement des services administratifs concernés, et un ralentissement de l’activité. Pour le développement de ce secteur porteur, il est urgent de simplifier, de préciser et d’assouplir la réglementation actuelle, sans pour autant rogner sur la sécurité. Une harmonisation européenne de la réglementation autour du drone semble également indispensable aux yeux du président d’Airinov. Chaque pays européen est à ce jour libre de légiférer comme il le souhaite sur les drones de moins de 150 kg. Mais cela ne doit pas vouloir dire chaque pays est contraint d’inventer une législation qui prend le contre-pied de celle de ses voisins. En Belgique par exemple, la police fédérale a récemment demandé à ses services d’initier une «chasse aux drones», au détriment des acteurs sérieux du marché. Cela souligne l’importance d’un encadrement réglementaire.
A ce sujet, Florent Mainfroy ajoute: « si nous voulons une Europe compétitive, il faut que nous puissions développer des activités économiques à l’échelle de l’Europe, avec une réglementation harmonisée. Ou alors nous continuerons à suer sang et eau pour réinventer la roue à chaque passage de frontières». Parole d’un patron d’une entreprise innovante française qui veut voir plus loin, et faire bouger les choses. Une consultation publique a eu lieu en novembre dernier sur le texte des futurs arrêtés : peut-être une lueur d'espoir pour ces jeunes entreprises ?