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Critique Téléfilm : Big Driver, Stephen King enterré

Publié le 02 décembre 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Big Driver // Téléfilm. De Mikael Salomon. Avec Maria Bello et Ann Dowd.


Basée sur une nouvelle de Stephen King, l'histoire de Big Driver avait tous les ingrédients d'une bonne petite histoire sympathique que l'on aurait pu retrouvé dans un épisode de La 4e Dimension. Sauf que malheureusement, ici c'est pour en faire un téléfilm d'une heure et demie que Lifetime a voulu s'occuper du cas de cette histoire. Le moins que l'on puisse dire c'est que le résultat n'est pas vraiment au rendez-vous alors que le script adapté par Richard Christian Matheson (Nightmares & Dreamscapes, Masters of Horror) reprend tous les éléments de ces séries aux épisodes anthologiques auxquelles il a pu participer en tant que scénariste. Le problème c'est que l'on a l'impression que le scénario n'a de cesse de ressasser tout un tas de choses qui n'avaient pas suffisamment de matière pour être étirées sur autant de temps. Sur un épisode de série cela aurait été beaucoup plus judicieux. Ici on a donc l'impression que Big Driver cherche tout simplement à en dire plus avec moins. Pour mettre tout cela en scène, qui de mieux que Mikael Salomon qui avait déjà mis en scène la mini-série Coma ou encore des épisodes de Camelot.

Une mystérieuse écrivaine décide de se venger après avoir été brutalisée par un homme sur la route et laissée pour morte.

Mais Mikael Salomon c'est aussi le metteur en scène d'un bon Direct to DVD sous estimé : Freezer avec Dylan McDermott. Si j'avais beaucoup aimé ce petit film, on ne peut pas en dire autant de Big Driver qui manque cruellement d'originalité dans sa mise en scène. On retrouve tous les us des séries d'anthologies : la même couleur prédominante, la même musique, la même direction d'acteur, etc. En somme, c'est comme si Big Driver voulait nous dire que le retour de ces séries là était imminent ? Je ne sais pas trop mais en tout cas, je pense sincèrement que la série aurait pu faire des choses bien plus intéressantes avec des situations complètement différentes. Notamment en utilisant un peu plus le talent de Maria Bello (Prime Suspect) que l'on a l'impression de voir débarquer d'une série de seconde zone. Son jeu n'est pas très exploité et les passages troublants de ses visions n'ont pas grand intérêt non plus. La faute au scénario qui ne sait pas trop quoi faire de ces visions et qui tente donc de leur donner un intérêt.

Sauf que je n'avais pas besoin de ça. Le scénario n'utilise pas trop bien la base de son histoire non plus. Tout cela à cause de l'histoire qui manque cruellement de matière pour tenir autant de temps. Il faut tout de même tenir 1h30. J'aurais aimé que l'on confine la peur de cette femme qui a semble t-il tout perdu du jour au lendemain. Mikael Salomon aurait très bien pu faire quelque chose d'intelligent de ce point de vue là mais il n'en est rien car cela ne fonctionne tout simplement pas du tout. Sa mise en scène lourdingue ne participe jamais à mettre en valeur les aspects les plus intéressants de Big Driver. De plus, le téléfilm n'a de cesse de jouer sur les clichés du genre nous donnant encore plus l'impression d'être devant une série Z. Difficile donc d'être passionné par le résultat et je suppose que Stephen King doit lui aussi être déçu qu'ils n'aient pas réussi à faire quelque chose qui sort un peu du lot. Surtout que la petite équipe qu'il y a derrière Big Driver n'est pas forcément mauvaise, elle demandait juste d'être un peu moins fainéante et peut-être à se prendre un peu moins au sérieux. Car le second degré ce n'est pas non plus leur truc.

Note : 1/10. En bref, comme ridiculiser encore un peu plus les adaptations télévisées de Stephen King.


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