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La roulette (Partie 1/2)

Publié le 26 mai 2008 par Julie Bbg
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Dans le monde du travail, les relations humaines sont pour moi essentielles. Je ne dis pas que je bosse en y collant du sentiment, horreur, mais il est important que le feeling passe entre mon client/partenaire/collaborateur et moi, au delà de la sphère money only.

Le fait d'être une femme n'est en rien un handicap, au contraire. Avec les hommes, il suffit généralement de maitriser cet art de la manipulation qu'est la séduction, et avec les femmes, je joue sur les centres d'intérêts communs (même si je n'en ai pas) pour m'en faire des alliées solides. Hypocrisie me voilà, mais welcome to ze real world... la fin justifie les moyens, desolée.

Le décor étant planté, je dois aussi vous avouer qu'il y a une clientèle avec laquelle j'ai du bousculer mes codes de conduite. Après quelques années de pratique, et autant d'années d'apprentissage, d'emmerdes, et de rebondissements, je peux dire que bosser avec des russes peut s'avérer fructueux, certes, mais mieux vaut se préparer au choc des cultures pour éviter certains faux-pas.

Prêts?... Bon: 

1: Le businessman russe est exigeant: il veut tout, tout de suite. Quand il vous envoie un mail, répondez-y dans la demi-heure même si vous êtes à l'autre bout du monde en train de pioncer. Quand il vous passe une commande, débrouillez-vous pour qu'elle lui soit livrée dans les 48 heures quelque soient vos contraintes de production & co. Je reste soft mais j'ai des centaines d'anecdotes à dormir debout tellement les exigences auxquelles j'ai fait face étaient surréalistes. 

2: Le businessman russe est impassible: jamais de sourire, oh grand jamais, on n'est pas là pour déconner, business is business et gare à toi si tu fais une blagounette pour le détendre. Sers-lui plutot une dizaine de verres de vodka si tu veux qu'il défroisse ses sourcils d'un petit iota, mais ne t'aventures jamais en dehors du terrain professionnel, le russe n'aime pas ça.

3: Le businessman russe est riche: de rien pour le scoop, I know. Tout milliardaire qu'il est, le russe n'a aucun mal à dépenser 10 ans de salaire pour s'offrir un petit plaisir éphémère. Mais cette propension à la dépense à un prix....  cf. le point number 1.

4: Le businessman russe n'est jamais content: tu peux lui servir l'Amérique sur un plateau, et bien il te dira que l'Amérique ne le fait pas bander plus que ça et que l'Inde aurait été un choix plus judicieux. Tu peux aussi lui faire livrer Allessandra Ambrosio en DHL, le russe te dira que oué, ok, elle pas mal mais qu'à la maison is ont bien mieux. Vous l'aurez compris... le russe trouve toujours matière à critiquer et à pinailler, c'est un capricieux.

5: Le businessman russe est ratchou: et oué, c'est difficile à croire, mais sa radinerie découle forcément de son insatisfaction permanente. Il n'est pas rare qu'il exige remboursement une fois le service consommé et apprécié, et il va te pourrir la vie pour récupérer 100%, 50%, ou 25% du montant payé. Pour lui c'est une question de principe, l'essentiel est de faire un geste. Or le russe qui traite avec moi ne se doute pas que sous la blondeur de mes cheveux, coule un sang oriental, alors autant vous dire que des gestes je n'en ai jamais fait. 

Quoi d'autre?

Ha la liste est longue donc on va respirer un grand coup et se mettre dans l'ambiance en s'écoutant un petit folklore bien de là-bas. Nadezhda Babkina est une star en son pays alors allez-allez, on se déconcentre pas et on regarde la vidéo. Ca vaut le détour.

Non, ne me remerciez pas! 


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