La presse s'est fait écho ce matin d'une décision rendue hier par le Tribunal administratif de Nantes. En cause le silence du Conseil départemental de Vendée à propos d'une crèche installée dans le hall de la maison commune (voir par ex. : Un tribunal interdit la crèche au Conseil général de Vendée).
En réalité, il n'est pas surprenant que le juge réaffirme le sens de la neutralité du service public, sans trahir les décisions du Conseil d'Etat qui portent soit sur la manifestation d'idées politiques (cf. Commune de Sainte Anne 27 juillet 2005 - neutralité des édifices publics) ou sur la définition du caractère religieux d'une manifestation (lire ici un précédent billet), ou d'une crèche de Noël (souvenez-vous, à Paris en 2011 : ici).
La crèche n'est toutefois pas seule en cause... Il est inutile de vous rappeler le lien évident entre l'anglo-saxon "Santa" et Saint Nicolas. Même si nous dissimulons tendrement notre dévotion envers ce barbu sympathique en l'appelant "Père Noël", c'est bien d'adorer un homme d'Eglise qu'il s'agit (et pas un lutin nordique, lire ici). Les plus tristes sires d'entre nous dirons qu'en plus, on le laisse embrasser les enfants...
A toutes fins utiles, je rappelle toutefois au Tribunal Administratif de Nantes que le SAPIN est AUSSI un symbole religieux, et même pire... Pensez donc, en associant la vie (il reste vert l'hiver) et la lumière (décoré traditionnellement de bougies) il est un double symbole du sens chrétien de la fête de Noël (lire ici).
Bref, plaise aux associations d'usagers de ne pas encombrer la justice administrative débordée de recours pour défaire les ornements dont se parent nos villes en ces temps hivernaux. Ni de demander la démission d'un grand serviteur de l'Etat. On ne peut tout confondre...
Par contre, j'invite joyeusement tous les libres penseurs de notre bel hexagone à se munir allègrement de cognées plus aiguisées encore que leur esprit, afin qu'ils aillent restaurer la laïcité de notre pays en abattant ces arbres qui peuplent nos forêts des Landes, des Vosges et que sais-je encore, de peur qu'un vil papiste s'en empare pour illuminer le monde de l'espérance de Noël.
Mieux vaut en rire.
(article alter-décalé, en dédicace à quelques amis lyonnais)