Le FIGARO revient sur les chiffres avancés par L'Autonome de Solidarité Laïque (ASL), assurance qui rassemble la moitié des personnels de l'Éducation nationale et près de 70 % des enseignants du primaire, concernant la violence en milieu scolaire : 35 % des agressions (insultes, menaces et coups) sont "l'oeuvre du responsable légal de l'élève". Daniel Husson, de l'ASL, indique :
"La contestation progresse dans tous les milieux sociaux".
Les raisons de cette violence ? Des "parents de milieux populaires qui n'ont pas toujours les codes et dérapent parfois vers la violence verbale", et une crispation qui se précise selon les rectorats "avec quelques familles africaines, promptes à accuser les enseignants des errements de leur progéniture".
Du côté du ministère, on "relativise" : 7 % des faits de violence concernent des parents au premier trimestre, et 5,7 % au deuxième. On reconnaît cependant dans l'entourage de Xavier Darcos :
"Peut-être qu'une partie de la violence des parents échappe à notre mesure. Mais l'essentiel des agressions concerne les élèves."
La violence physique resterait "exceptionnelle", au vu du nombre d'agressions verbales (insultes et menaces) qui "participent maintenant [aux] relations entre enseignants et parents".
"Cela démarre souvent par une bagarre dans la cour de récréation. Les parents y assistent de l'extérieur et ne supportent pas qu'on les empêche de régler eux-mêmes le problème. Cela dégénère rapidement et les insultes fusent."
Constat d'échec : L'éducation nationale ne remplacera donc jamais l'éducation parentale.