Heartless // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Un pensionnat paumé au fin fond du Danemark, une intrigue légèrement fantastique, il m’en fût peu pour avoir envie de succomber au charme de Heartless. Si ce premier épisode n’est pas parfait, il a en tout cas le mérite de me donner envie d’en voir plus. Le Danemark est surtout connu pour ses séries policières ayant plus ou moins renouvelé le genre (The Killing ou encore The Bridge, c’est eux). Mais il est rare de voir des séries destinées à un public plus jeune comme celle-ci. Je suis un très grand fan des intrigues mystérieuses qui se déroulent sur des campus paumés et l’ajout d’une dimension fantastique n’a rien de bête. Cela me rappelle un peu la franchise des films d’horreur Brotherhood par exemple que j’avais pu voir très tard sur M6 il y a des années de ça, ou encore toutes ces histoires de confréries comme The Skulls (toute la franchise également puisqu’il y a tout de même eu trois films). Mais pour en revenir à Heartless, je dois avouer que tout ce que l’on voit à l’écran fonctionne assez correctement. On sent qu’il y a une ambiance qui s’installe et la série ne cherche pas à en faire des tonnes tout de suite (ou bien à tout nous raconter d’un coup). Ce qui n’est pas plus mal non plus, surtout que j’en attendais un peu.
Heartless suit les aventures de Sofie et Sebastian, deux frères et soeurs avec un terrible secret. Afin de suivre ils doivent absorber l’énergie d’être humains. Nous suivons leur quête de réponses afin de savoir pourquoi ils sont comme ça et leurs recherches vont les mener à Ottmannsgaard, un pensionnat avec tout un tas de sombres secrets.
En effet, quand on me parle de fiction danoise, j’attends tout de même quelque chose. Ils m’ont déjà beaucoup séduit avec certaines de leurs fictions (je pourrais y ajouter Borgen par exemple) et celle-ci s’installe dans un climat légèrement différent. Il n’y a pas énormément de moments où l’on va voir l’aspect fantastique de Heartless et c’est une très bonne chose. La condition de Sofie et Sebastian n’est pas un but en soi pour la série. Le but est de démontrer qu’il y a des secrets. Tout n’est pas fait de façon très subtile. La violence de Pieter par exemple est très rapidement démontre,r de même que tous les personnages qui l’entoure et notamment le manitou, même pour l’escrime. La relation entre Sofie et Sebastian est assez simpliste pour le moment. On a d’un côté Sofie qui n’a pas forcément envie de s’arrêter de se nourrir de la sorte, qui voit ça comme quelque chose de normal (en tout cas beaucoup plus que Sebastian). De l’autre on a Sebastian qui commence à avoir des remords vis-à-vis de ce qu’ils font et sont, surtout quand Sofie a fait des choses ont ils n’ont pas forcément à être fier afin de pouvoir entrer au pensionnat d’Ottmannsgaard. Rien que le nom ressemble à un truc plein de mystères.
Les traditions de Heartless sont assez cocasses mais aussi efficaces. On sent qu’il y a une volonté de créer cette ambiance de pensionnat strict où il n’est pas possible de faire grand chose. Cela me rappelle peut-être un peu Trinity, une très mauvaise série britannique inspirée par Gossip Girl et qui racontait des trucs avec des secrets avec une petite dose de l’excellente Tower Prep (qui n’a malheureusement jamais eu l’occasion d’avoir droit à une seconde saison). Cette dernière et Heartless partagent en commun les secrets d’un pensionnat et un univers fantastique bien que celui de Heartless soit un peu moins présent que celui de Tower Prep et que forcément, cela se ressent. Je suppose donc que le but de cette série est avant tout de coller à une certaine notion de réalisme, pour nous dire que ce genre de choses peut arriver tout simplement (même si l’on sait pertinemment que ce n’est pas du tout le cas). Le casting manque peut-être lui aussi de force, on a souvent l’impression de voir un casting un peu décevant mais je ne vais pas forcément regarder la suite de Heartless dans le but de voir une brillante série, simplement une série avec ses mystères et suffisamment divertissante.
Note : 5/10. En bref, un premier épisode curieux, simpliste et suffisamment intéressant malgré ses faiblesses.