Zone humide, zone utile: c'est quoi ?

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Sivens, Notre-dame-des-Landes, Roybon... Ces noms évoquent la contestation mais devraient rappeler la richesse des terres visées : des zones humides. En un siècle, plus de deux tiers des surfaces ont été détruites en France. Utiles à l'homme, prévenant les conséquences du dérèglement climatique, riches en biodiversité... les conserver, c'est se donner de sérieux atouts pour demain. Qu'est-ce qu'une zone humide ? 

http://www.fne.asso.fr/fr/nos-actions/eau/zones-humides/

Véritables réservoirs de biodiversité, les zones humides occupent une place prépondérante dans l'équilibre fragile de notre environnement. Mais elles sont menacées par l’intensification des pratiques agricoles, des aménagements hydrauliques inadaptés, la pression de l’urbanisation et les infrastructures de transport.

Si certaines zones humides, comme les mares ou les marais mouillés, sont facilement reconnaissables dans la nature, beaucoup d’entre elles méritent une observation plus approfondie. Techniquement, une zone humide est simplement un espace de transition entre l’eau et la terre. Cependant, la définition et la délimitation précises de ces milieux restent complexes, notamment en raison de leur grande diversité et de leur caractère " fluctuant " : en effet, la submersion des sols, la salinité de l’eau ou encore leur composition en nutriments varient continuellement, au fil des jours, des saisons et des années. Ces fluctuations dépendent des conditions climatiques, de la position géographique, de la topographie, ou encore du type de sol (nature, profondeur, couverture). Extrêmement riches en termes de biodiversité, ces espaces génèrent des services environnementaux indéniables.Dans la pratique, le critère le plus souvent utilisé pour déterminer la présence d’une zone humide, car le plus simple à mettre en œuvre en termes de méthode est basé sur l’analyse du sol (pédologie), par carottage, qui permet d’évaluer les fluctuations de la présence de l’eau.Certaines zones humides sont naturelles : tourbières, marais littoraux, sansouïres (en zones de delta, comme en Camargue), plaines et forêts alluviales, etc. D’autres sont altérées, c’est à dire travaillées ou modifiées par l’homme. Elles subissent des pressions liées à l’agriculture, à l’étalement urbain, aux décharges sauvages, ou encore aux remblaiements. Pour savoir si une zone altérée est toujours une zone humide, les experts recherchent des indices : présence de roseau, types d’arbres, périodes d’inondation, etc. Quand ces caractéristiques ne sont plus visibles, une analyse pédologique (des sols) peut être menée.

Les grandes zones humides françaises

Aujourd’hui, malgré de nombreuses tentatives, aucun inventaire exhaustif des zones humides françaises n’existe. Seuls les sites Ramsar [http://www.ramsar.org/ ou http://www.zones-humides.eaufrance.fr/entre-terre-et-eau/ou-les-trouve-t-on/les-sites-reconnus/les-sites-ramsar-en-france], répertoriant les zones humides d’importance internationale, sont clairement recensés : en 2014, la France répertorie 43 zones humides sites Ramsar (en métropole et en Outre-mer) d’une superficie totale de 3 554 000 ha. La plupart de ces sites ont été créés sur des aires déjà protégées en totalité ou en partie par d’autres statuts (Parc naturel régional, réserve de chasse, sites du Conservatoire du littoral, sites Natura 2000, etc.).Chacun et chacune d’entre vous en connaît certainement une ! La baie du Mont-Saint-Michel, le Marais poitevin, la Camargue ou encore les rives du Lac Léman, sont autant d’espaces à découvrir ou à redécouvrir bottes aux pieds ! 
Consultez les inventaires de zones humides en France
Les sites internet des DREAL, dits « CARMEN », répertorient les zones humides en France, même si la délimitation de ces milieux est un travail constant, qui n’est pour l’instant réalisé qu’en partie.