« Enfin ! » se disent les fans Chinois des livres de Georges R.R. Martin, qui vont enfin pouvoir voir Game Of Thrones adaptée à la télévision. Sauf que la censure est passée par là, et GOT ne ressemble plus vraiment à ce que c’était.
La série phare de la chaine HBO va enfin voir le jour au pays du droit, de la liberté et de la censure gouvernementale ! La Chine, devenue première puissance économique devant les États-Unis depuis décembre 2014 (détrôné après 143 ans de monopole) souhaite que sa population puisse avoir accès à Game Of Thrones sur la plateforme nationale de téléchargement en streaming légal, mais pas avant que la police des censures ne passe par l’oeuvre de Martin.
En Chine, c’est comme ça : les programmes violents, à caractère sexuel, au langage familier et aux images gores sont systématiquement censurées. Game Of Thrones ne passera pas entre les mailles du filets. Mais alors, on peut se demander pourquoi cherchent-ils à amener GOT en Chine, parce qu’une fois qu’on a retiré tous les plans qui contiennent de la violence, du sexe et du gore, il ne reste plus grand chose dans la série. C’est comme essayer de traduire un film porno pour les moines de l’île Athos.
Alors, lorsqu’en mai dernier, est diffusé le premier épisode de la série sur la chaine nationale CCTV, les spectateurs dubitatifs l’ont qualifié de « documentaire sur les châteaux médiévaux européens ». En effet, les scènes de sexe, de violence, homo et même religieuses sont coupées, recadrées, supprimées. L’Observateur en a d’ailleurs fait une très bonne vidéo :
D’ailleurs, il parait même que la censure n’hésite pas non plus à mélanger certaines scènes, à modifier les dialogues et même à supprimer plusieurs pans de l’histoire. A un point où le scénario initial n’a plus rien à voir, pire encore, à un point où il en devient même incompréhensible. Alors, pas étonnant de voir fleurir sur le web Chinois des centaines de plateformes streaming illégales, où censure et publicités n’apparaissent jamais, là où Youtube et Facebook sont encore bloqués.
Source : L’Obs