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Selon le rapport 2014, 3.308 personnes été tuées par des mines antipersonnel en 2013. Il s'agit du bilan le plus bas depuis 1999, année de la première publication du Monitor. Les victimes restent majoritairement des civils (79%).
L'utilisation des mines a été presque totalement éradiquée. Cette évolution indique que le Traité d'Ottawa est un succès. Le Traité compte 162 États parties. Seulement 35 États n'en sont toujours pas signataires. La dernière violation du Traité par l'un de ses membres, en l'occurrence le Yémen, date de 2011. Les observateurs ont récemment fait état de l'existence de stocks dans le conflit qui oppose les forces gouvernementales d'Ukraine aux rebelles pro-russes. L'Ukraine est État partie au traité.
Près de 50 millions mines antipersonnel ont été détruites depuis 1999. Les États-Unis ont annoncé en juin 2014 qu'elles mettaient fin à la production et l'acquisition de mines antipersonnel, affirmant qu'ils s'efforceraient de se conformer à la Convention d'Ottawa dans le but - à terme - de la ratifier. En septembre dernier, Washington a également annoncé qu'elle mettait fin à leur utilisation - excepté dans la péninsule coréenne - et œuvrerait à la destruction des stocks.
Pendant les dix dernières années, les transferts mondiaux de mines sont restés faibles. Des mines apparues au Soudan et au Yémen indiquent cependant une forme résiduelle de marché.
Encore 56 États, dont 32 États parties au Traité, sont contaminés par des mines antipersonnel. 40 pays sont dans la capacité de dépolluer leur territoire dans les 4 ans à venir.
"Les pays déclarés libres de mines sont de plus en plus nombreux. Nous ne pouvons que nous réjouir que le Traité d'Ottawa traduise ses effets sur le terrain, contribuant à réduire les risques pour les communautés exposées aux mines et restes explosifs de guerre (REG). Mais il ne faut pas oublier les victimes: les personnes vivant avec un handicap causé par une mine ou des REG ont besoin de notre soutien, notamment pour la défense de leurs droits", a déclaré Marion Libertucci, responsable du plaidoyer chez Handicap International.
Pour l'organisme, aider les victimes dans le simple cadre des traités de désarmement n'est pas suffisant. L'assistance aux victimes doit être intégrée aux politiques de développement et à la défense des droits de l'Homme pour assurer que leurs droits soient pleinement respectés.
Les mines antipersonnel ne font pas seulement des victimes physiques. La présence des mines et de restes explosifs de guerre pose encore de sérieux dangers aux communautés: elle restreint l'accès aux points d'eau ou aux infrastructures publiques, empêchant le développement des pays concernés. Des communautés entières restent menacées dans l'accomplissement de gestes quotidiens comme puiser de l'eau ou travailler son champ. Continuer à les soutenir dans leur effort pour décontaminer les sols et pour aider les survivants de mines, ainsi que les victimes indirectes, est essentiel afin d'améliorer de manière pérenne la qualité de vie des familles.