Entre drame et comédie, le film hésite
Un Stalag est un camp de prisonnier allemand durant la 2nde Guerre Mondiale. Toute l’action va se dérouler au sein d’un Stalag proche de la frontière autrichienne. Dans une baraque, les sous officiers américains ne pensent qu’à organiser leur évasion. Mais voilà, chaque fois qu’ils ont un plan, les allemands leur tombent dessus. Un traitre est parmi eux… Ils pensent l’avoir débusquer et le mettent à l’écart. Nous spectateurs continuons de chercher la taupe, sachant qu’ils se trompent de cible. Dans un final très intelligent et ménageant bien le suspense et la tension, les masques tomberont.Ce film décrit habilement tout le quotidien de ces prisonniers de guerre : les plans d’évasion, la nostalgie du pays, les fêtes, l’ennui,… Le scénario est aussi bien ficelé et habilement filmé ; Wilder est aux manettes. Mais ce film arrive à un tournant cinématographique de ce gigantesque réalisateur et il a littéralement « le cul entre deux chaises ». Il fait ses gammes pour les films suivant et on retrouve déjà quelques éléments de son prochain qui sera un chef d’œuvre « Sunset Boulevard » tout en restant ici encore assez classique. Wilder décide aussi d’enfiler les situations potaches comme dans un film à sketchs dans un film au propos sérieux. Il fait là aussi ses armes pour ce qui fera son succès dans les années suivantes, les comédies. Pour preuve son film inspira la télévision et la série des 60’s américaines : « Papa Schultz » ; de nombreuses fois on a l’impression d’y être.Difficile d’adhérer complètement à un film qui ne choisit jamais entre drame historique et comédie… Perturbant comme l’est aussi mais dans une moindre mesure « Mash » qui donnera aussi lieu à une série à sktech US… Comme quoi !
Sorti en 1953